Le manque d’un statut juridique en matière d’aménagement du tréfonds municipal et de ressources humaines qualifiées, et plus particulièrement la lenteur de l'expropriation des terrains ont freiné l’évolution des travaux des lignes ferroviaires urbaines de Hanoi.

Lors du lancement du travaux de la ligne de métro Nhôn - gare de Hanoi en 2010, d’un coût de plus d’un milliard de dollars, le Premier ministre Nguyên Tân Dung avait souligné l’importance de ce projet pour l’amélioration des capacités de transport en commun de la capitale. Il avait demandé en conséquence à Hanoi de mettre parallèlement en chantier d'autres projets de transport public afin d’assurer une certaine synergie des travaux.

«Mais, ce projet et les autres n’ont que très lentement progressé à ce jour», a déclaré Nguyên Quang Manh, directeur du Comité de gestion des lignes ferroviaires urbaines de Hanoi.

Selon l’aménagement global, la voie ferrée Cát Linh - Hà Dông devrait entrer en service au premier trimestre de 2015, celle de Nhôn - gare de Hanoi, en 2016, puis la ligne N°2 Nam Thang Long - Trân Hung Dao, en 2017. Or, ces lignes ne pourront pas être achevées comme prévu en raison des entraves rencontrées, malgré les priorités spéciales et les capitaux mobilisés.

La première difficulté réside en l'expropriation du foncier, une problématique générale et habituelle en matière de travaux publics au Vietnam. C’est ensuite un vide juridique concernant le régime du tréfonds, comme d’ailleurs des voies ferrées urbaines. Il n’existe d’ailleurs pas davantage de réglementation en matière de construction et d’exploitation de lignes ferroviaires urbaines. Enfin, les projets lancés manquent cruellement de main-d’œuvre qualifiée.

Accélération de l'expropriation des terrains

La capitale s’est efforcée de coopérer avec les administrations afin de régler les problèmes apparaissant au fur et à mesure des travaux, mais avec peu de résultats. Cela vaut en particulier pour l'expropriation du foncier qui implique toujours un travail en synergie à tous niveaux.

Le vice-ministre des Communications et des Transports, Nguyên Ngoc Dông, a estime qué «Hanoi n’est pas encore en mesure d’assurer le calendrier de l'expropriation des terrains, sauf si elle parvient à accélérer significativement cette libération du foncier».

En fait, la ligne Cát Linh - Hà Dông, d’un investissement de 550 millions de dollars, ne pourra pas d’ores et déjà être achevée à la date prévue en raison des retards pris dans la libération du foncier dans les arrondissements de Hà Dông, de Thanh Xuân et de Dông Da.

Par ailleurs, le Comité de gestion des projets de chemins de fer de Hanoi a demandé à la ville d’approuver au plus tôt les aménagements des espaces architecturaux de la rue Cát Linh et du carrefour Cát Linh - GiangVo - Giang Van Minh afin de libérer des terrains pour construire la gare de Cát Linh et des piliers dans le lit de la rivière Tô Lich et dans le lac Hào Nam.

S’agissant des deux lignes Nam Thang Long - Trân Hung Dao - Thuong Dinh et Nhôn - gare de Hanoi, la ville a demandé aux maîtres d’ouvrage de transmettre rapidement leurs dossiers aux administrations concernées afin d’accélérer la libération des terrains.

Enfin, le Département des chemins de fer du Vietnam a décidé de pousser les maîtres d’ouvrage à accélérer leurs travaux et de réaliser simultanément les enveloppes d’adjudication afin de respecter au mieux les délais prévus. - VNA