Collectionner de vieux journaux, une passion éternelle
Collectionner de vieux journaux
n’est pas seulement un plaisir, a affirmé le collectionneur Hoàng Minh
lors d’un débat intitulé «150 ans de presse en quôc ngu, de 1865 à
2015», qui a eu lieu récemment à Hanoi, à l’occasion du 90e anniversaire
de la Journée de la presse vietnamienne (1925).
Cet
évènement a réuni de nombreux journalistes, collectionneurs, traducteurs
et chercheurs qui se sont inquiétés de voir disparaître certains
journaux ayant eu un rôle important dans le développement de l’histoire
du journalisme national. Selon eux, la collecte et la conservation de
tels journaux sont difficiles.
Un travail difficile, une passion
Hoàng Minh confirme qu’il s’agit d’un travail difficile qui prend
beaucoup de temps. «J’ai mis 8 ans pour acquérir certaines archives», se
rappelle-t-il. Pour lui, c’est non seulement un plaisir, mais aussi une
passion, celle de préserver l’histoire nationale.
Lorsqu’on l’informe de l’existence quelque part de journaux «rares», il y
va tout de suite pour voir. Un processus qui a lieu tout au long de
l’année. «J’y pense beaucoup plus qu'à mon épouse et mes enfants»,
dit-il avec un sourire.
Une exposition de vieux journaux a été organisée fin avril à Hanoi.
Nécessité d’une association
Le journaliste Yên Ba a proposé à cette occasion la création d’une
association des collectionneurs de vieux journaux, ce qui permettra à
ses membres de collaborer et de partager des expériences.
Ce journaliste ajoute que dans 50 ans, les journaux d’aujourd’hui
deviendront des «témoins» historiques et un trésor pour les générations
d’alors.
À l’occasion du 90e anniversaire de la Journée
de la presse vietnamienne et du 150e anniversaire du Gia Dinh Bao
(Journal Gia Dinh), le premier journal en écriture Quôc Ngu, une
exposition de vieux journaux a été organisée fin avril à Hanoi pour
présenter au public des exemplaires rares de la presse nationale.
Trinh Hùng Cuong, un collectionneur connu de la province de Bac Ninh,
était présent. Depuis qu’il est collégien, Trinh Hùng Cuong a conservé
tous les journaux après les avoir lus. Actuellement, il est l’unique
collectionneur à posséder tous les numéros de la Nam Phong Tap chi
(Revue Nam Phong). Ce dernier en a publiés 212, le premier remontant à
1917.
L’écrivain et traducteur Thuy Toàn a construit à
Bac Ninh (Nord) un local pour exposer ses vieux journaux et œuvres de la
littérature russe. À 80 ans, il est toujours autant passionné. Il
souhaite que les générations futures puissent voir de leurs propres yeux
ces premiers journaux en langue vietnamienne. -CVN/VNA