Yang Kun Hsiang, directeur général de la compagnie par actions Vedan Vietnam, entreprise à capital 100% taïwanais, a accepté de dédommager les paysans des districts de Long Thanh et Nhon Trach, province de Dong Nai (Sud).

Dans un texte adressé lundi au Comité populaire provincial, ce responsable a annoncé que Vedan Vietnam allait dédommager à hauteur de plus de 119 milliards de dongs les habitants de quatre communes de Long Thanh et Nhon Trach, conformément aux calculs de l'Institut de l'environnement et des ressources naturelles relevant de l'Université nationale de Ho Chi Minh-Ville.

Vedan Vietnam s'est également engagée à payer en deux phases cette somme dont une moitié sera transférée au cours des sept jours à compter de la date d'envoi de ce texte au Comité populaire provincial de Dong Nai, et le reste du 10 au 14 janvier 2011.

Alors, l'acception d'indemnisation au montant exigé par ces localités n'a été acceptée par Vedan Vietnam que deux ans après la découverte des rejets par cette compagnie d'eaux usées non traitées dans la rivière Thi Vai, qui traverse Ho Chi Minh-Ville et les provinces de Dong Nai et Ba Ria-Vung Tau.

Cette affaire avait eu de graves conséquences sur la rivière comme sur les élevages aquicoles de milliers d'habitants de Ho Chi Minh-Ville et de ces deux provinces.

Lundi, Vedan Vietnam avait accepté d'indemniser de 45,7 milliards de dongs les paysans du district de Can Gio (Ho Chi Minh-Ville) et de 53,6 milliards ceux de la province de Ba Ria-Vung Tau.

Le barreau de la province de Dong Nai a poursuivi mercredi, sa séance de travail dans les deux districts de Long Thanh et Nhon Trach afin de seconder juridiquement les agriculteurs dans l'achèvement des documents qu'ils déposeront au tribunal contre Vedan Vietnam. Pour l'instant, plus de 12.000 documents ont été achevés.

En septembre 2008, la Police de l'environnement a découvert que chaque mois, la compagnie par actions Vedan Vietnam, entreprise à capital 100% taïwanais, rejetait directement dans la rivière Thi Vai près de 100.000 m3 d'eaux usées non traitées, entraînant une pollution grave. Une pratique qui s'est avérée avoir débuté dès 1994, c'est-à-dire juste après l'entrée en activité de Vedan Vietnam.


Cette affaire a créé un véritable scandale compte tenu de la gravité des conséquences sur l'environnement ainsi que sur les élevages aquicoles des localités riveraines. Selon l'Institut de l'environnement et des ressources naturelles relevant de l'Université nationale de Ho Chi Minh-Ville, près de 2.700 ha de ces derniers ont été sévèrement atteints, dont plus de 2.100 ha à Dong Nai et le reste à Ho Chi Minh-Ville et à Ba Ria-Vung Tau. -AVI