Les intellectuels vietnamiens d’outre-mer sont présents dans la quasi-totalité des disciplines, et notamment dans des secteurs industriels de pointe comme l’électronique, la biologie, les nouveaux matériaux, l’informatique, l’astronautique... Plusieurs d'entre-eux sont en même temps des hommes d’affaires très expérimentés en gestion, selon le comité national des Vietnamiens de l’étranger qui estime que ces intellectuels ont une source de compétences importante pour l’oeuvre d’édification et de développement du pays. Cependant, il faut instituer un mécanisme spécifique afin de valoriser les compétences intellectuelles de ces Vietnamiens d’outre-mer (Viet Kieu). Le nombre des intellectuels vietnamiens à l’étranger qui s'élève à plus de 300.000 personnes est répartie dans plusieurs pays développés tels que les Etats-Unis, la France, l’Australie, le Canada. Rien que la célèbre "Silicon Valley" en Californie, Etats-Unis, compte plus de 10.000 Vietnamiens. Il s’agit d’un trésor de connaissances et de savoir-faire pouvant fortement contribuer à l'édification du pays. Cependant, les Viet Kieu intellectuels revenant au Vietnam sont encore peu nombreux puisque, chaque année, près de 200 intellectuels seulement y reviennent vivre sur les plus de 300.000 Viet Kieu voyageant dans le pays pour dispenser des cours ou effectuer des recherches scientifiques. Selon plusieurs Viet Kieu intellectuels, le manque de politiques appropriées et une communication déficiente entre ceux-ci et leurs confrères du pays sont les principales raisons de cette situation. Plusieurs Vietkieu ont suggéré que l'Etat élabore une politique d'égalité et de non-discrimination pour les intellectuels vietnamiens du pays et ceux vivant hors du pays. Selon Nguyen Chanh Khe, Vietnamien des Etats-Unis, il est nécessaire que l’Etat encourage les intellectuels Viet Kieu à participer à des thèmes scientifiques au niveau d’Etat qui n’étaient permis actuellement qu'aux scientifiques dans le pays. Vo Toan Chung, résident vietnamien de France, a proposé à l’Etat d’élaborer une réglementation juridique et des politiques préférentielles afin de mieux inciter ces intellectuels à revenir au pays, de leur permettre de faire partie des Conseils scientifiques, de dispenser des cours et de participer à l’élaboration des stratégies nationales. Partageant les idées que les politiques actuelles ne répondent pas encore aux attentes des intellectuels Viet Kieu, Le Dinh Tien, vice-ministre des Sciences et des Technologies, a annoncé que son service venait, de concert avec le ministre des Affaires étrangères, de rédiger et de soumettre au Premier ministre le projet d'édification de politiques et mesures d’encouragement des intellectuels vietnamiens de l’étranger. Ce projet concerne les Viet Kieu qualifiés, et comprend également des mesures d'incitation à l’investissement des Viet Kieu dans les applications et les transferts de technologies au Vietnam, la généralisation de l’enseignement de la langue et la culture vietnamiennes auprès des intellectuels de nouvelles générations. Lors de la première conférence des Vietnamiens de l’étranger qui a eu lieu à Hanoi en novembre 2009, le vice-ministre Le Dinh Tien a proposé d’élaborer des données sur les intellectuels Viet Kieu ainsi que deux programmes nationaux à titre d'essai en vue de leur accorder plus de privilèges. – AVI