La gestion publique des transports, le TGV Nord-Sud, les embouteillages et la restructuration de Vinashin ont été au centre mardi à Hanoi de la séance d'interpellations du ministre du Transport et des Communications, Ho Nghia Dung.

Aux questions des députés Nguyen Minh Thuyet (Lang Son) et Duong Trung Quoc (Dong Nai) sur les bases juridiques de la poursuite des études du projet de TGV Nord-Sud, le ministre Ho Nghia Dung a expliqué que lors de la dernière réunion de l'Assemblée nationale, les députés n'ont pas encore adopté ce projet, raison pour laquelle le ministère des Communications et du Transport n'a pas encore investi dans celui-ci. Mais en revanche, il poursuit sous la direction du gouvernement les études de faisabilité. Selon Ho Nghia Dung, le réseau ferroviaire national est ancien et ne peut être modernisé sauf au prix de lourdes dépenses.

Concernant les trous béants apparus ces derniers temps dans plusieurs rues de Ho Chi Minh-Ville et qui contituent un véritable danger public, le ministre a expliqué que cette situation résulte de négligences dans la construction des chaussées, la dégradation des ouvrages souterrains, la nature du sol, ainsi que la surexploitation des nappes phréatiques...

Quant au retard dans la mise en oeuvre de certains ouvrages de communication, il a déploré de faibles coordinations entre le maître d'ouvrage, les ministères, ainsi que les branches concernés avec les localités, avant d'ajouter que son ministère est déterminé à poursuivre la coopération avec les organismes compétents afin de remédier à ces problèmes.

Aux questions des députés Nguyen Minh Thuyet et Ngo Minh Hong (Ho Chi Minh-Ville) sur la restructuration de Vinashin, le vice-Premier ministre Nguyen Sinh Hung, chef du Comité de pilotage de la restructuration de ce groupe, a indiqué que cette dernière a été lancée en 2008 avec la reprise d'investissements dans divers secteurs qui a permis de réduire de 185 à 28 le nombre de ses projets.

Début 2010, la 2e phase de cette restructuration a commencé avec la cession de plusieurs branches d'activité, tels ceux du transport de marchandises qui est revenu à Vinalines, et de l'industrie auxiliaire du secteur du pétrole qui a été pris en charge par le groupe PetroVietnam. Ces cessions ont été réalisées afin de recentrer l'activité de Vinashin sur la construction et la réparation navales, ainsi que la formation de ressources humaines pour ceux-ci. Cette opération de recentrage fait l'objet de la 3e phase de la restructuration de ce groupe qui est actuellement en cours.

Nguyen Sinh Hung a affirmé que le personnel sont décidés à sauver et à faire renouer Vinashin avec la croissance. Tous ont conservé leur emploi, et l'activité a été reprise, d'autant que les 28 filiales - des chantier navals - ont leur carnet de commandes remplis.

Cette année, Vinashin devrait construire 66 navires représentant des commandes de 600 millions de dollars, et le chiffre d'affaires du groupe devrait être de près de 14.000 milliards de dôngs. Compte tenu de ces éléments, Vinashin peut escompter des bénéfices dès 2013.

Quant au règlement des dettes, le vice-Premier ministre a indiqué qu'une fois la production totalement reprise, le groupe aura suffisamment de fonds pour faire face à son endettement actuel. Il a enfin précisé que l'enquête financière est toujours en cours afin de déterminer les infractions et leurs auteurs. -AVI