Grâce aux programmes et politiques d'assistance de la province de Trà Vinh (delta du Mékong), les conditions de vie des Khmers se sont améliorées.

La province de Trà Vinh (delta du Mékong) compte à l'heure actuelle plus d'un million d'habitants. Avec 30% de Khmers, Trà Vinh regroupe la population de cette ethnie la plus importante du delta du Mékong.

Après la création de la province (1992), les conditions de vie des habitants étaient difficiles. Trà Vinh devait régulièrement venir en aide aux habitants lors de la période de transition entre deux moissons. Face à cette situation, la province a publié une résolution sur les activités pour la région des Khmers afin de les aider à sortir de la famine et de la misère. Une série de politiques efficaces adaptées à chaque période et chaque hameau, commune, district ont été appliquées pour aider les Khmers à s'en sortir.

Selon une enquête menée en 2000, la province comptait 46.466 foyers pauvres, soit 22,59% de la population, dont 43,8% étaient des foyers khmers. Après dix ans de mise en oeuvre du programme gouvernemental de développement socioéconomique dans les communes les plus pauvres, les régions des ethnies minoritaires, les régions reculées et éloignées, montagneuses et insulaires (programme 135), la province de Trà Vinh a construit 317 ouvrages hydrauliques, 109 écoles, 15 ouvrages d'électricité, 30 stations sanitaires, 95 marchés ... moyennant un investissement de 200 milliards de dôngs.

Aujourd'hui, plus de 80% des foyers ont accès à l'eau propre, 90% à l'électricité. Chaque année, le nombre de pauvres diminue de 30% en moyenne et celui dans la région des Khmers, de 4%. Trân Trung Hiên, président du Comité populaire du district de Trà Cu, fait savoir que les programmes et projets de développement ont permis aux Khmers d'appliquer avec succès les avancées scientifiques dans la production. Des modèles de production efficaces ont été multipliés.

La physionomie des communes de Tân Hiêp, Long Hiêp, Ngoc Biên, dans le district de Trà Cu, a beaucoup changé par rapport à il y a dix ans. Les chemins vicinaux ont été asphaltés. Les conditions de vie des habitants se sont améliorées. Dans la commune de Long Hiêp, qui était considérée comme la plus pauvre du district de Trà Cu à cette époque, le président du Comité populaire Pham Minh Tuân fait savoir que sa commune est une région reculée qui compte 1.470 familles dont 83% de Khmers.

En 1999, grâce au fonds d'investissement du programme 135 de refus de la misère dans les régions éloignées et reculées, Long Hiêp a construit plusieurs infrastructures et ouvrages d'utilité publique. En dix ans, la commune a réalisé 30 projets d'infrastructures pour un total de 12 milliards de dôngs. Les conditions de vie de la plupart des habitants, notamment des Khmers, se sont améliorées. Le revenu moyen par habitant est maintenant de 7 millions de dôngs par personne par an, contre 2,2 millions de dôngs en 1999.

Au cours de ces dix dernières années, la moitié des foyers pauvres sont sortis de cette situation. Dans la commune de Nhi Truong, district de Câu Ngang, les maisons en dur sont de plus en plus nombreuses. Cette commune compte 2.200 foyers dont 80% de Khmers. Selon le président du Comité populaire de la commune, Trân Van Son, grâce au fonds du programme 135 et d'autres sources, sa commune a pu construire des ponts, marchés, stations d'approvisionnement en eau propre, écoles...


Le montant total pour ces ouvrages s'élève à 5,5 milliards de dôngs. La commune a construit 200 maisons pour les foyers en situation difficile. Pour que les foyers pauvres puissent développer leur production, Nhi Truong a accordé des prêts à 340 d'entre eux pour une somme totale de 1,3 milliard de dôngs.

Chaque année, 4% des foyers sortent de la misère. La famille de Thach Khanh, dans le hameau de Trà Noc, commune de Song Lôc, district de Châu Thành, en est un exemple. En 2001, M. Khanh a bénéficié des prêts de la commune pour élever des boeufs et se lancer dans la culture de champignons. "Ma famille a pu sortir de la misère grâce à ces prêts. Nos conditions de vie n'ont dès lors cessé de s'améliorer", exprime M. Khanh. L'assiduité dans le travail fait partie de la nature des Khmers.

Lors de la 5e conférence félicitant les meilleurs paysans de la province dans la production récemment organisée, 30% des 23.313 foyers paysans récompensés étaient d'ethnie Khmer. L'objectif de Trà Vinh est de réserver sa priorité au développement économique, au refus de la misère et à l'amélioration des conditions de vie des habitants.

Elle envisage de faire passer le taux de pauvreté sous la barre des 20%. Environ 97% des foyers auront accès à l'électricité et 95%, à l'eau propre. Pour atteindre ces objectifs, Trà Vinh envisage de former la main-d'oeuvre dans la région des ethnies minoritaires.

En plus de l'internat provincial construit en 1991, la province en compte maintenant 6 implantés dans les districts de Trà Cu, Châu Thành, Câu Ngang, Câu Kè, Tiêu Cân et Duyên Hai. L'internat provincial accueille désormais 400 élèves contre 80 à ses débuts. Chaque année, plus de 90% des élèves diplômés sont admis aux universités et IUT.

Les élèves restants retournent à leurs localités. Il s'agit de ressources humaines au service du développement durable local. Selon le Service de l'éducation et de la formation de Trà Vinh, pour l'année scolaire 2008-2009, la province a enregistré 50.978 élèves khmers, soit 28,73% du nombre d'élèves de la province.

Actuellement, 98 écoles enseignent la langue khmère dont 7 internats, soit 1.000 élèves des lycées et collèges. Trà Vinh réalise à titre expérimental la formation bilingue dans deux écoles maternelles avec 100 enfants, et met également l'accent sur les politiques en faveur des élèves des ethnies minoritaires. - AVI