Le Vietnam élabore un projet de "Stratégie nationale sur l'égalité des sexes pour la période 2011-2020", bien qu'il soit reconnu comme premier pays en vitesse de suppression de la distorsion entre les sexes.


Lors d'un séminaire consacré au recueil d'opinions pour ce projet, jeudi à Hanoi, p lusieurs participants ont accordé une attention particulière au problème des violences conjugales, à la traite des femmes et des enfants, au mariage mixte de femmes vietnamiennes, au déséquilibre des sexes à la naissance...


Selon une estimation du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, le Vietnam a enregistré d'importantes réalisations sur l'égalité des sexes, et l'indice GEM du Vietnam est de 0,554, se classant ainsi en 62è place sur le total de 109 pays indexés.


Cependant, l'inégalité demeure dans plusieurs domaines.


Le nombre de travailleuses est élevé dans les secteurs qui n'exigent pas de qualification, et ont ainsi un salaire de seulement 75% de celui des hommes. Les conditions de travail dans ces secteurs sont insuffisantes, la durée du travail est trop longue et ces femmes sont plus vulnérables aux maladies professionnelles.


Les femmes et enfants démunis sont plus désavantagés que les hommes en terme d'accès à l'éducation et aux soins de santé. Au Vietnam, le taux de mortalité maternelle est le double de celui d'autres pays en Asie du Sud-Est, celui de femmes séropositives s'élève, de même que les IVG (intervention volontaire de grossesse) chez les mineures.


Le gouvernement a confié au ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales la tâche d'élaborer cette stratégie en leur demandant de s'assurer que la totalité des ministères, organismes relevant de ceux-ci ou du gouvernement, outre les comités populaires de divers ressorts de confier les postes de direction aux femmes, de réduire les écarts entre les sexes dans le secteur économique, ainsi que d'accorder une attention particulière aux femmes dans les régions rurales et à celles issues des ethnies minoritaires.


Cette stratégie prévoit aussi d'octroyer des formations professionnelle à la moitié des femmes âgées de moins de 45 ans, de réduire de 50% le taux d'IVG chez les mineures et de même de celui de femmes vistimes de violences conjugales, et enfin de diminuer de moitié les cas de traite de femmes et d'enfants. - AVI