Les mesures prises afin d'améliorer la transparence et d'éradiquer la corruption au Vietnam, notamment dans le secteur sanitaire, ont été au centre d'un dialogue organisé jeudi à Hanoi par l'Inspection du gouvernement, le Bureau de pilotage de la lutte contre la corruption et l'ambassade de Suède au Vietnam.

Dans son discours d'inauguration, l'ambassadeur de Suède Rolf Bergman a affirmé que le gouvernement vietnamien a montré une détermination énergique dans la lutte contre la corruption, laquelle s'est traduite par l'adoption en mai dernier de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, la ratification de la Convention des Nations unies en la matière, ainsi que la signature d'accords bilatéraux avec des pays de partenariat comme le Canada, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commission européenne (CE).

Les engagements politiques pris par le gouvernement vietnamien, quoi qu'ils soient nécessaires, demeurent toutefois insuffisants, a indiqué ce diplomate avant de préciser que la clé du succès réside dans la coordination de tous les efforts, notamment celle entre la promulgation des lois et leur application. Selon lui, la corruption dans le secteur sanitaire est devenue une grande préoccupation dans plusieurs pays et ce phénomène s'aggrave particulièrement dans les pays en voie de développement.

Le docteur Thaveeporn Vasavakul, conseiller d'un projet de recherche sur la lutte contre la corruption réalisé par la Suède, a proposé une solution consistant à introduire des mesures de lutte contre la corruption dans le processus de réformes du pays, ainsi que d'impliquer l'ensemble de la population dans cette lutte.

Pour leur part, Jairo Acuna-Alfaro, conseiller en politiques du PNUD, et Graham Harrison, conseiller de l'OMS, ont insisté sur la transparence grâce à la publication d'informations sur les prestations de services de santé, les frais d'hospitalisation, la qualité et les prix des médicaments,...

Nguyên Thai Hông, chef adjoint du Département III de l'Inspection du gouvernement, a abordé les phénomènes négatifs commis dans les établissements sanitaires comme la pratique de prix de médicaments trop élevés, l'origine parfois incertaine de ceux-ci, la sécurité alimentaire...

L'inspecteur du ministère de la Santé, Trân Quang Trung, a présenté les mesures actuellement en déploiement dans ce secteur, notamment celles d'amélioration de la transparence dans l'élaboration des politiques, l'embauche de personnel, l'introduction de la lutte contre la corruption dans les formations professionnelles, l'élévation de la conscience de l'ensemble de la société au regard de cette lutte... - AVI