Il vaut mieux que les affaires religieuses soient réglées par les religieux, les autorités locales n'ont pas à s'y immiscer, a dit le vice-maire de la province de Lam Dong à propos de l'affaire concernant des bouddhistes de Lang Mai et de Bat Nha.


Selon Nguyen Thanh Xuan, chef adjoint permanent du Comité gouvernemental des affaires religieuses, après que cette affaire ait eut lieu, le vice-ministre des Affaires étrangères, président du Comité d'Etat sur les Vietnamiens à l'étranger, a prévenu, un mois auparavant, le Village des Pruniers de sa tournée de travail fin septembre-début octobre 2009 en France et demandé à rencontrer le Maître Zen Thich Nhat Hanh afin d'échanger des avis pour régler cette affaire. Cependant, celui-ci a refusé, expliquant qu'il serait occupé aux Etats-Unis avec un programme d'activités religieuses. Lang Mai a également donné des informations aberrantes reflétant un manque de bonne volonté manifeste sur les personnes pratiquant la méditation suivant la tradition de ce Village au monastère de Bat Nha.


Répondant aux questions sur les frictions entre les disciples des Pruniers et les fidèles du monastère de Bat Nha,  lors d'une conférence de presse lundi à Hanoi, Nguyen Ngoc Dong, vice-président du Comité populaire provincial de Lam Dong, a déclaré :


Il vaut mieux que les affaires religieuses soient réglées par les religieux, les autorités locales n'ont pas à s'y immiscer. Il s'agit seulement de heurts entre des sectes religieuses, et il n'y a pas eu de violences physiques passibles de poursuites pénales. C'est pourquoi, le service judiciaire local n'a pas dû prendre de mesure ni décider d'enquêter sur cette affaire qui est une affaire purement religieuse, a affirmé M. Dong. Les autorités locales ne faisaient que de veiller au maintien de la sécurité et de l'ordre, ainsi qu'à la réconciliation en cas de désaccords.


M. Dong a également rejeté l'information selon laquelle les autorités locales auraient fait pression pour obliger ce groupe de méditants à quitter la pagode de Phuoc Hue. Il a expliqué : trop exiguë, cette pagode était incapable de contenir les quelque 200 fidèles de Lang Mai. En plus, il y avait eu des heurts entre ce groupe et les bouddhistes de Phuoc Hue. C'est pourquoi, le gérant de cette pagode a demandé aux disciples de Lang Mai de la quitter.

Selon le Comité gouvernemental des affaires religieuses, avant juin 2008, un grand nombre de personnes sont venues au monastère de Bat Nha, situé au chef-lieu de Bao Loc, province de Lâm Dông, avec la permission du Vénérable Thich Duc Nghi, recteur de ce monastère, de pratiquer la méditation suivant la tradition du Village des Pruniers. Dans ce processus, Lang Mai est intervenu dans les affaires intérieures de l'Eglise bouddhique du Vietnam (EBV) par la nomination du gérant adjoint du monastère de Bat Nha et l'ordination d'un bonze supérieur sans l'avis de l'EBV et du gérant du monastère.- AVI