Au Vietnam, 58% des femmes mariées avouent avoir été victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques, mais seules de 1,7% à 6,3% d'entre elles ont osé solliciter l'aide d'une des organisations sociales à même d'intervenir.

C'est ce qu'indique la première étude nationale sur les violences familiales contre les femmes vietnamiennes, rendue publique jeudi par le Département général des Statistiques du Vietnam et l'Organisation des Nations Unies (ONU).

Selon celle-ci, 26% des victimes de violences physiques et sexuelles ont été blessées, et 60% de celles-ci ont été victimes de tels faits au moins à deux reprises.

Avec l'aide de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Département général des Statistiques a collaboré avec des spécialistes internationaux afin de mener pour la première fois une étude à l'échelle nationale afin de recueillir des informations précises sur la fréquence de telles violences, leurs conséquences, les réactions des victimes et les assistances dont elles bénéficient, a indiqué Tran Thi Hang, chef adjoint du Département général des statistiques.

Le représentant en chef de l'OMS au Vietnam, Jean-Mare Olivé, a particulièrement apprécié cette étude nationale qui marque un jalon et constitue une avancée importante dans les efforts réalisés en vue de combattre les violences familiales et d'améliorer l'assistance des victimes.

Selon l'ambassadeur adjoint d'Espagne au Vietnam, Albert Virella, ce rapport est le seul moyen efficace qui permettra aux décideurs de politiques comme aux avocats des victimes de prendre des actions immédiates et décisives afin de lutter contre toute forme de violences familiales. Ce qui importe davantage, c'est que les femmes connaissent mieux leurs droits et les possibilité qui s'offrent à elle afin de se protéger et de lutter contre ce phénomène, a-t-il souligné. - AVI