Pour élever la compétitivité des médicaments vietnamiens
Disposant d'une centaine d'usines aux normes de
bonne pratique de fabrication des médicaments (GMP-WHO), dont 22 dans
la mégapole du Sud, le Vietnam répond aux besoins du marché domestique.
La qualité de ces produits n'a rien à envier à celles des médicaments
importés, pour un moins élevé.
Cependant,
les producteurs domestiques ont encore du mal à solliciter pleinement
le consommateur, une situation qui a été soulignée lors du séminaire et
de l'exposition "Médicaments vietnamiens, opportunité et défi" qui ont
eu lieu la semaine dernière à Hô Chi Minh-Ville.
L'événement a
réuni 38 entreprises pharmaceutiques du Centre et du Sud qui, disposant
de ressources humaines qualifiées et de technologies sophistiquées,
sont particulièrement compétitives. D'après les spécialistes, des
médicaments spécifiques vietnamiens permettent de traiter avec succès
nombre de maladies difficiles... Ces entreprises ont indiqué par
ailleurs qu'elles réalisent chaque année un chiffre d'affaires d'un
millier de milliards de dôngs, dont une partie considérable provient
des exportations aux États-Unis et en Europe...
Selon Pham Khanh
Phong Lan, directrice adjointe du Service de la santé de Hô Chi
Minh-Ville, en dehors de répondre aux besoins actuels en médicaments,
les entreprises domestiques ont diversifié leurs préparations des
médicaments en recourant aux hautes technologies et aux
biotechnologies. En dépit de cela, médecins comme consommateurs ne sont
pas encore habitués à prescrire et utiliser ces produits nationaux.
Cao
Minh Quang, vice-ministre de la Santé, a fait savoir que la
consommation annuelle moyenne de médicaments en 2010 était de plus de
22 dollars par personne, en hausse de 12,5% sur 2009. D'après les
statistiques également, les médicaments représentent 60% à 70% des
frais d'hospitalisation.
Plusieurs mesures ont été abordées
lors de ce colloque, dont celle d'une prescription prioritaire des
médicaments vietnamiens dans les hôpitaux. Par ailleurs, le ministère
de la Santé autorise désormais les producteurs aux normes GPP (bonne
pratique de pharmacie) à distribuer leurs médicaments directement sans
intermédiaires. Enfin, le Service municipal de la santé a proposé à son
ministère de réexaminer l'importation des médicaments afin d'importer
ceux que le pays n'est pas en mesure de produire, ou dont la qualité et
le prix sont meilleurs. -AVI