Regroupant des pays possédant des similitudes en matière de culture et de besoins en ressources humaines, l'ASEAN est un marché de l'emploi riche en potentialités qui permettra au Vietnam d'envoyer davantage de main-d'oeuvre.


Dao Công Hai, directeur adjoint du Département de gestion des travailleurs à l'étranger du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, a déclaré qu'en raison des écarts de niveau de développement et de savoir-faire, les flux de travailleurs immigrés entre les pays de l'ASEAN existent depuis longtemps, essentiellement vers Malaisie, Laos, Brunei et Singapour.


Toujours selon M. Hai, les besoins en personnel dans de nombreux pays aséaniens existent essentiellement dans des secteurs auxquels le Vietnam peut répondre, à savoir bâtiment, industrie, textile-habillement, électronique, soins sanitaires, services d'aide à domicile.


L'ASEAN est actuellement l'une des régions susceptibles de recevoir un grand nombre de travailleurs vietnamiens. A ce jour, environ 150.000 d'entre eux travaillent dans cette région, la majorité en Malaisie (100.000 personnes). En outre, du personnel vietnamien qualifié est également employé à Singapour et au Brunei.


Bien que les salaires dans ces pays ne soient pas élevés par rapport à d'autres comme le Japon, la République de Corée, ils sont assez stables. En outre, les emplois proposés conviennent bien aux Vietnamiens ayant un niveau de formation moyen.


Lors des concours professionnels de l'ASEAN organisés ces cinq dernières années, le Vietnam a deux fois remporté le titre de champion. Cependant, les travailleurs vietnamiens pèchent par leur bas niveau en langues étrangères.


Le Département de gestion des travailleurs à l'étranger met l'accent ces temps-ci sur Singapour et le Brunei, en vue d'y envoyer de nombreux travailleurs qualifiés dans différents corps de métiers.


Par ailleurs, l'objectif de l'ASEAN en 2015 est de construire un marché du travail commun qui offrira d'importantes opportunités aux travailleurs vietnamiens.


Pour ce faire, l'ASEAN va élaborer des normes professionnelles et créer des mécanismes de reconnaissance des diplômes, et notamment d'un diplôme commun à la région. Avec celui-ci, les travailleurs des pays aséaniens pourront travailler dans n'importe lequel des 10 pays de l'association.-AVI