Hanoi, 12 juillet (AVI) - Deux cent cinquante-deux primates rares ont été découverts dans le parc national de Phong Nha-Ke Bàng, province de Quang Binh (Centre), apprend-on de la faune et de la flore internationale (FFI).

Selon une recherche scientifique menée par FFI, vivent actuellement dans ce parc classé au patrimoine mondial 51 groupes de primates rares figurant dans le Livre Rouge du Vietnam et la Liste Rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dont 41 groupes composés de 115 gibbons Siki.

Cette découverte s'inscrit dans le cadre du projet "Élévation de la capacité de recherche scientifique des cadres du parc national Phong Nha-Ke Bàng et observation des gibbons Siki" financé par FFI.

La réserve naturelle de Pù Huông, commune de Diên Lam, district de Quy Châu, province de Nghê An (Centre), en coordination avec la FFI, a découvert 2 groupes de gibbons noirs à joue blanche de 4 à 5 individus chacun, ainsi qu'un autre de 4 singes gris (appelé "vooc" en vietnamien). Il s'agit de 2 espèces sauvages rares en voie d'extinction découvertes pour la première fois dans ce parc. La réserve naturelle de Pù Huông, d'une superficie de 40.127 ha à cheval sur 10 communes de 5 districts de Quê Phong, Quy Châu, Quy Hop, Con Cuông et Tuong Duong, abrite 45 espèces végétales figurant dans le Livre Rouge, sans compter 291 espèces animales sauvages rares.

Ces nouvelles découvertes sont des preuves de la biodiversité des forêts vietnamiennes.

Selon les résultats d'une enquête récente, le parc national de Cat Tiên, à cheval sur les provinces de Dông Nai, Lâm Dông et Binh Phuoc, abrite 19-22 troupeaux de gayals totalisant 110-120 têtes, a annoncé Pham Huu Khanh, vice-directeur dudit parc national.

Cette enquête, réalisée entre 2006 et 2009 dans le cadre du projet de préservation des boeufs sauvages de ce parc national, a été financée à hauteur de 580.000 euros par le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM), l'Agence française de développement (AFD) et l'ambassade de France au Vietnam.

Selon le comité de gestion du projet, ce cheptel de gayals est le plus important du pays et bénéficie d'une constante protection. Lors de cette enquête, les experts ont pu filmer un certain nombre de jeunes individus, signe d'une bonne vitalité des populations.

Ce projet a permis au parc national de Cat Tiên d'améliorer les compétences des gardes forestiers locaux, de construire des sites de protection et 3 lignes de clôture dans des zones à haut risque situées dans les districts de Cat Tiên, province de Lâm Dông, et Tân Phu, province de Dông Nai.

Ce parc de 71.920 ha abrite plus de 1.600 espèces végétales de 75 familles et plus de 1.500 espèces animales de 55 familles, dont beaucoup rares et précieuses, telles que le rhinocéros de Java, le gayal, le pétauriste, etc.

Faisant actuellement l'objet d'un dossier pour être inscrit sur la liste des patrimoines naturels mondiaux, il a été reconnu réserve de biosphère en novembre 2001 par l'UNESCO. En août 2005, le Bau Sâu (Lac crocodile), situé dans ce parc, a été classé parmi les zones marécageuses les plus importantes du monde par le secrétariat de la Convention Ramsar.

Par ailleurs, l'apparition régulière d'un gayal est marquée depuis près d'un mois dans la réserve nationale de Binh Phuoc, province de Ninh Thuân (Centre).

Selon Nguyên Anh Tuân, chef adjoint du bureau technique de cette réserve, un gayal brun-noir avec les pattes blanches et les cornes incurvées, noires aux bouts, et pesant environ 900 kg, venaient tous les jours, entre 16h00 et 17h00, manger des plantes vivrières des habitants dans la zone-tampon de cette réserve nationale à proximité du parc national de Bidup-Nui Bà (province de Lâm Dông). -AVI