L'Eglise bouddhique du Vietnam et la ville de Hanoi ont organisé vendredi la cérémonie de moulage de la dernière partie de la statue monumentale du Génie Giong (Thanh Giong - Phu Dông Thiên Vuong) dans la commune de Phu Linh, district de Soc Son de Hanoi, en présence du président vietnamien Nguyen Minh Triet.

Après avoir brûlé des baguettes d'encens à la mémoire de Thanh Giong - Phu Dông Thiên Vuong, le plus important Génie des quatre Génies immortels de la croyance populaire du Vietnam, le président Nguyen Minh Triet et le bonze supérieur Thich Thanh Tu, vice-président permanent du Conseil d'administration de l'Eglise bouddhique du Vietnam, ont frappé le tambour pour lancer le moulage de la dernière partie de la statue.

A cette occasion, le président Nguyen Minh Triet a également assisté à la cérémonie organisée pour la construction des fondations de cette statue sur le mont Da Chong.

En tant qu'ouvrage culturel important marquant le Millénaire de Thang Long-Hanoi, cette statue en bronze de 85 tonnes de 11,07 m de hauteur et de 16 m de largeur est implantée au sommet du mont Da Chông à 297 m d'altitude, dans le périmètre du Temple de Soc - Pagode Non - Institut du Bouddhisme du Vietnam.

D'un coût total de 50 milliards de dongs, dont 25 milliards de dongs pour le seul moulage, cette statue sera achevée en septembre 2010.

La légende du génie Giong (Thanh Giong) est connue de tous les Vietnamiens. Sous le règne du 6e roi Hùng (époque du 1er État de la nation vietnamienne, le Van Lang des Lac Viêt, au 1er millénaire av. J.-C.), une vieille fille du village de Giong (ou Phù Dông, actuellement Gia Lâm, Hanoi) posa le pied dans l'énorme empreinte d'un pied divin et donna naissance à Giong. Lors de ses trois premières années, le garçonnet ne parla pas, restant couché sur son lit.

A cette époque, les envahisseurs venus du Nord ravageaient le pays. Un jour, le héraut royal traversa le village pour mobiliser l'aide du peuple et, à peine les porte-voix se fussent-ils tus que l'enfant se leva et demanda d'aller combattre l'ennemi.

Il mangea comme quatre, grandit rapidement et demanda au roi une cuirasse, un casque et un coursier. Il fonça sur l'ennemi, combattant avec rage. Son fouet de fer brisé, il arracha des bosquets de bambou pour s'en servir comme arme. La victoire acquise, du mont Da Chông (aujourd'hui Soc Son, Hanoi), il s'envola vers le ciel sur son cheval. Le roi l'investit alors en tant que Phù Dông Thiên Vuong (roi céleste de Phù Dông). - AVI