Hanoi (VietnamPlus) - Parmi les types d’arts de décoration architecturale impériale de Huê, la mosaïque de porcelaine joue un rôle et une position de premier plan dans la création de la physionomie typique de l’architecture impériale de la dynastie des Nguyên.

Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 1La cour d’honneur du tombeau de Khai Dinh. Photo : VNP

Le mausolée du roi Khai Dinh (1885-1929), un chef-d’œuvre de l’art de la mosaïque de porcelaine à Huê, représente cette tendance artistique.

Monté sur le trône en 1916, le roi Khai Dinh, le 12e roi de la dynastie des Nguyên, choisit la pente de la montagne Châu Chữ (encore appelée Châu Ê), à l’extérieur de la citadelle de Huê, actuellement dans la commune de Thuy Bang, dans la cité municipale de Huong Thuy, pour y bâtir son tombeau. Les travaux commencèrent le 4 septembre 1920 et se poursuivirent pendant 11 ans.

Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 2Les quatre façades du palais intérieur sont décorées des mosaïques de porcelaine. Photo :VNP

Comparé aux tombeaux des rois précédents, le tombeau de Khai Dinh, aussi connu sous le nom de Ung Lang, occupe une superficie moindre (117 m x 48,5 m), mais sa construction est particulièrement élaborée.

Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 3Les effets d’éclairage rendent les mosaïques dans le palais intérieur fantasmagoriques. Photo : VNP


Le tombeau de Khai Dinh se distingue radicalement de l’architecture traditionnelle des palais royaux de la dynastie des Nguyên. Il a été construite dans le style moderne avec du ciment, du fer, de l’acier et de nombreux matériaux rares et précieux achetés en France, en Chine et au Japon.

Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 4Piliers avec des motifs de décoration délicats. Photo: VNP

La plus grande particularité de ce mausolée réside dans  la décoration intérieure du temple de Thiên Dinh. Les trois magnifiques fresques sur les plafonds des trois compartiments du temple représentent neuf dragons dans les nuages ("Cuu Long an van"). Des motifs et des mosaïques de porcelaine et de cristal tapissent tous les murs. Les scènes sont très animées et les couleurs harmonieusement mélangées. Les images des quatre animaux sacrés et des huit armes ornementales portent l’art des reliefs en porcelaine à son plus haut sommet.

Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 5Mosaïque de porcelaine avec motifs artistiques traditionnels. Photo: VNP

Le temple de Thiên Dinh est l’endroit le plus élevé et la principale construction de la nécropole. Il se compose de cinq salles adjacentes et de deux salles latérales. La salle d’accès est réservée aux soldats gardiens de tombeau. Devant elle, s’élève le temple de Khai Dinh, qui renferme l’autel du culte et le portrait du roi. Au milieu, se trouve le Buu An, la statue en bronze du roi fondue en France en 1920 par les Français P. Ducing et F. Barbedienne à la demande du roi Khai Dinh, et l’autel du culte avec la tablette funéraire du roi défunt. Le monarque figure sur sa tombe assis sur son trône et la base de la statue est l’endroit où se trouve sa dépouille mortelle.

Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 6Mosaïque de porcelaine en détail. Photo:VNP
Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 7Différentes mosaïques de porcelaine. Photo:VNP
Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 8Des décorations minutieuses sur un mur du palais intérieur. Photo :VNP
Mausolee de Khai Dinh, un chef d’œuvre de l’art de la mosaique de porcelaine hinh anh 9Une mosaïque de dragon. Photo :VNP

La ville de Huê, c’est l’art ajouté à la nature comme un supplément de beauté. Au coeur de Huê, la Cité historique offre un modèle de structure proportionnée, dont l’harmonie semble si naturelle qu’elle fait oublier la main de l’homme qui l’a produite. Au sud, sur les rives de la Rivière des parfums, se déploient les tombeaux de la dynastie des Nguyen. Oeuvres des travailleurs et des artisans les plus habiles du pays, ces ensembles traduisent des variations originales sur un thème identique. Chacun des tombeaux, dans sa singularité propre, est un exemple achevé d’architecture paysagée; et chacun d’entre eux éveille, dans la sensibilité du visiteur, une récompense particulière.

La dynastie des Nguyên est la dernière dynastie féodale du Vietnam. Elle a compté 13 souverains qui régnèrent sur le pays de 1802 à 1945. Sa terre d’origine est la province de Thanh Hoa. À la fin de la dynastie des Lê, en 1802, les Nguyên s’emparèrent du pouvoir et unifièrent le pays, lui donnèrent le nom de «Viêt Nam». Nguyên Phuc Anh devient le premier empereur sous le nom de Gia Long, fondant ainsi la dynastie des Nguyên qui règna jusqu’à l’abdication de Bao Dai en 1945.

Les rois des Nguyên sont Gia Long (1802–1820), Minh Mang (1820–1841), Thiêu Tri (1841–1847), Tu Duc (1847–1883), Duc Duc (1883), Hiêp Hoà (1883), Kiên Phuc (1883–1884), Hàm Nghi (1884–1885), Dông Khánh (1885–1889), Thành Thai (1889–1907), Duy Tân (1907–1916), Khai Dinh (1916–1925) et Bao Dai (1926–1945). – VietnamPlus