Lua: un chef-d'œuvre litteraire sur la rencontre entre l'Occident et l'Orient hinh anh 1De gauche à droite : les traducteurs Quê Son, Nhât Chiêu et le Dr. Dào Lê Na lors de la conférence sur le thème "Lua et rencontre japonaise", à Hô Chi Minh-Ville.

Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Le roman Lua (soie) de l'écrivain Alessandro Baricco est sorti en 1996. Il est rapidement devenu un phénomène littéraire en Europe et un best-seller international.

Après 20 ans d’existence au Vietnam, Phanbook s'est récemment associé à la Maison d'édition de l'Association des écrivains pour atteindre la perfection. À cette occasion, la conférence sur le thème "Lua et rencontre japonaise" a eu lieu ce week-end à Hô Chi Minh-Ville.

Durant les deux premières années de sa sortie, rien qu'en Europe, le roman a été vendu à 700.000 exemplaires. C’est l’histoire du voyage magique d'Hervé Joncour parti de la ville de Lavilledieu dans le Sud de la France vers un mystérieux village du Japon, pour trouver et acheter des vers à soie pour maintenir la sériciculture. Il y tombera amoureux de la concubine du seigneur Nguyên Môc.

Lua est paru au Vietnam en 2000 grâce à la traduction du français au vietnamien de Quê Son. L’ouvrage a été enrichi d’ailleurs en 2007 en liaison avec la Maison d'édition Feltrinelli.

La version vietnamienne du roman contient un peu moins de 150 pages alors que l'original en compte 90 pages. Pour ce faire, le traducteur Quê Son émet l'hypothèse que Lua pourrait être plus ou moins influencée par la comédie musicale Madame Butterfly de Giacomo Puccini. Outre la proximité contextuelle, les deux œuvres narrent des rencontres d'hommes occidentaux et de femmes japonaises.

Selon le traducteur Quê Son, avant d'écrire des romans, Alessandro Baricco était un célèbre critique musical. Alors, il suppose que l’auteur a entendu de nombreuses comédies musicales célèbres, y compris Madame Butterfly.

En tant que critique musical, Lua a ainsi une petite musique audacieuse. Le traducteur Quê Son a déclaré que cela se reflétait dans la structure du roman, écrit comme un opéra. De plus, les dialogues dans l'œuvre sont peu nombreux et les mots sont utilisés de manière sélective. C'est aussi un trait similaire aux compositeurs d'opéra.

L'écrivain et chercheur Nhât Chiêu est l'auteur de nombreuses recherches célèbres liées à la littérature et à la culture japonaises telles que : Ba ngàn thê gioi thom (Trois mille mondes parfumés), Câu chuyên van chuong phuong Dông (Histoires littéraires orientales) et Nhât ban trong chiếc guong soi (Japon dans le miroir)... Par conséquent, en décodant le charme de Lua, il y voit la marque de l'Orient (en particulier le Japon) d'une manière audacieuse.

Il a ajouté : "L'Occident a découvert que le premier roman humain n'était pas Don Quichotte au XVIIe siècle, mais Genji, écrit il y a environ 1.000 ans. Là, la modernité du roman est plus claire, plus lumineuse que Don Quichotte. Par conséquent, les écrivains occidentaux ont commencé à reconsidérer la littérature japonaise". Plongé entre Orient et Occident, le roman Lua est ainsi exemplaire. -CVN/VNA