Le gouvernement thaïlandais a accusé l'ancien Premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra, d'avoir orchestré les violences de ce dernier week-end qui ont fait 21 morts et plus de 800 blessés.


Dans une allocution prononcée lors d'un séminaire à Washington (Etats-Unis), le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Kasit Piromya, a accusé M. Thaksin Shinawatra d'être "l'instigateur des violences" intervenues lors des plus meurtriers affrontements qu'ait eu à connaître la Thaïlande lors de ces 18 dernières années.


Selon lui, l'ancien Premier ministre thaïlandais finance secrètement les "chemises rouges" à hauteur de 100 millions de bahts par jour (environ 3 millions de dollars).


Le ministre a également déclaré souhaiter que la société réfléchisse à une profonde réforme de la monarchie.


Le même jour, le vice-Premier ministre thaïlandais en charge de la sécurité, Suthep Thaugsuban, a indiqué que les "chemises rouges" pouvaient poursuivre leur mouvement tant qu'il n'y aurait pas de violences. Il a également ajouté que son gouvernement pourrait organiser des élections législatives anticipées dans neuf mois, la meilleure période étant vers la fin de cette année.


Cependant, les "chemises rouges" ont déclaré qu'ils poursuivraient leur mouvement jusqu'à la dissolution du Parlement par le Premier ministre Abhisit Vejjajiva et l'organisation d'élections législatives.


De son côté, Surin Pitsuwan, secrétaire général de l'ASEAN (Association des nations d'Asie du sud-est), a indiqué que l'actuelle crise suscitait de graves inquiétudes au sein des pays membres de cette association régionale. "Cela va ternir la réputation d'une nation éprise de paix et d'un pays source de prospérité et de stabilité dans la région", a-t-il ajouté.


Devant la situation d'instabilité régnant en Thaïlande, l'Administration nationale du tourisme de la Chine a demandé à ses voyagistes de suspendre les voyages en groupe. - AVI