Le Premier ministre a demandé de fermer les salles de transactions d'or et la commercialisation de l'or sur un compte dans l'ensemble du pays et dans 90 jours au plus à compter du 30 décembre 2009.

Afin de déterminer le cadre juridique de ce secteur, il a confié à la Banque d'Etat du Vietnam la tâche d'examiner la réglementation actuelle en matière de gestion de l'or d'ici l'entrée en vigueur d'un décret sur la gestion de l'or qui confie à celle-ci la gestion de ce métal jaune.

Le pays compte actuellement une vingtaine de salles de transactions d'or sous 4 formes différentes qui réalisent chaque jour un chiffre d'affaires cumulé de plusieurs milliers de milliards de dongs.

La 1ère forme est créée par les banques commerciales dans lesquelles les investisseurs ouvrent des comptes, telles que les centres de transactions d'or A Chau, Phuong Nam, Sacombank, Viet A...

La 2è forme est due à des organisations et individus, aux investisseurs ouvrant un compte au nom de la compagnie fondatrice de la salle. C'est le cas des centres de transactions d'or Pho Wall, Chau A, 24K...

Quant à la 3e forme, elles sont fondées par des organisations et banques sous forme d'une compagnie dans laquelle les investisseurs ouvrent un compte, mais les transactions sont réalisées en banque, comme dans le centre de transactions d'or du Vietnam.

Enfin, des compagnies, organisations et investisseurs qui importent directement de l'or comme Kim Thieu et Kim Minh Dat... constituent la 4e forme.

Les investisseurs souhaitant participer à ce marché de l'or au Vietnam doivent seulement ouvrir un compte cautionné par une somme très modeste, de 7% du montant des transactions, le solde étant prêté par la banque dirigeant la salle de transactions.

Avec un tel mécanisme d'activité, la base juridique, économique et technique des salles de transactions d'or demeure très faible. Les relations entre investisseurs et propriétaires de la salle de transactions ne sont que formelles, et les transactions sont réalisées quasiment uniquement sur la base de la confiance.

Faute de cadre juridique strict, les propriétaires de telles salles vivent toujours dans la crainte de perdre les capitaux prêtés, et les investisseurs, quant à eux, subissent souvent des pertes en cas de litiges. En outre, actuellement, plusieurs salles de transactions recèlent de nombreux risques pour les investisseurs comme pour le système financier national.

La décision du Premier ministre règle ces problèmes de manière radicale alors que ces salles commencent à présenter trop de risques, notamment en menaçant l'application des politiques monétaires comme le maintien de la stabilité socioéconomique. Elle implique en revanche une meilleure gestion publique de ce commerce particulier.

Le commerce de l'or sous forme de bijoux est autorisé, sous la gestion et le contrôle de la Banque d'Etat et des Comités populaires de niveau provincial selon une recommandation du Premier ministre.

Ce dernier a également ordonné au gouverneur de la Banque d'Etat du Vietnam de ne plus autoriser la commercialisation de l'or sur un compte à l'étranger selon une décision publiée en janvier 2006. -AVI