Les entreprises à l’heure du commerce de compensation
Depuis quelque temps, de plus en plus d’entreprises recourent au commerce de compensation afin de réduire leurs stocks et d’économiser leurs liquidités.
« Je
m’intéresse bien sûr au commerce de compensation entre entreprises »,
s’exclame Lê Thi Da, directrice commerciale de deux resorts situés à Huê
dont toutes les chambres ne trouvent pas preneur alors que les charges
continuent de courir. « Après étude, j’ai décidé d’essayer. Pour relever
nos taux d’occupation, j’échange le service d’hébergement que
représentent nos chambres contre d’autres services, notamment pour la
publicité de nos établissement s», explique-t-elle.
Concrètement,
elle s’est enregistrée sur un site de commerce par compensation. Le
compte est gratuit, et le site comprend des centaines d’entreprises
membres, au point que dès les informations requises fournies, elle a
immédiatement reçu de nombreuses demandes.
Cette modalité de
commerce n’est ni plus ni moins que de l’échange de biens et de services
avec une évaluation monétaire pour des raisons comptables, en
l’occurrence, de l’«argent virtuel». Pratiquement, si l’hôtel possède
cinq chambres libres à 200 dollars la nuit, il possède alors 1.000
dollars d’«argent virtuel» qu’il peut utiliser pour acquérir des biens
ou services d’autres entreprises. Seule exception, les membres du site
doivent payer une commission au site en sa qualité d’intermédiaire, de
12,5% de la valeur de la transaction en «argent virtuel», qui est payée
en monnaie ordinaire.
« J’ai besoin de séjourner à Huê pour
raison professionnelle. J’utilise mon +argent virtuel+ pour réserver une
chambre d’hôtel, et ne paye en définitive que 500.000 dôngs de
commission, ce qui permet de soulager ma trésorerie tout en maintenant
mon activité », explique Vu Thi Hoàng, directrice de Huong Viêt Flower.
«
Ce genre de commerce permet aux entreprises de soulager leur
trésorerie, d’écouler leurs stocks, et, bien sûr, de développer une
nouvelle clientèle », précise Trinh Thi Thu Hiên, directrice exécutive
de CBSV, une compagnie spécialisée en la matière.
« En cette
difficile conjoncture économique, le commerce par compensation est
particulièrement intéressant pour les entreprises vietnamiennes. Il est
d’ailleurs pratiqué dans de nombreux pays dont les États-Unis, la
Thaïlande et la République de Corée. Et nous souhaitons bien sûr voir de
grandes marques vietnamiennes nous rejoindre », déclare M me Hiên.
Actuellement, la CBSV possède un référencement de près de 30 produits et services au Vietnam. – VNA