Le Vietnam protège les ours
Afin de mieux assurer la préservation des
ours, le Vietnam doit mettre en oeuvre une stratégie afin que la
population change de comportement à leur égard, et plus
particulièrement sur la croyance traditionnelle de médicament miracle
qu'est la bile de cet animal.
Cette proposition, avancée par le Centre d'éducation à la nature du
Vietnam (ENV), a été annoncée lors du point de presse organisé mardi à
Hanoi afin de rendre public son rapport sur la situation de l'emploi de
la bile d'ours au Vietnam.
A cette occasion, les
participants ont souligné qu'il faut encourager les gens à employer
d'autres ingrédients que la bile d'ours dans les médecines orientale et
occidentale.
Selon les résultats de l'enquête réalisée
par l'ENV auprès de plus de 3.000 personnes de Ho Chi Minh-Ville, de
Hanoi et de Da Nang, 22% ont déclaré avoir utilisé de la bile d'ours,
et 74% que l'emploi de celle-ci n'est pas prohibée par la loi.
La croyance de la population dans les effets miracles de la bile d'ours
entraîne une demande toujours plus forte et donc une recrudescence de
la chasse illégale de cet animal.
Pour ENV, le Vietnam
est l'aire de répartition de l'ours noir d'Asie (Ursus thibetanus) et
de l'ours malais (Helarctos malayanus), lesquels sont en voie de
disparition en raison d'un important trafic pour l'extraction de leur
bile.
Actuellement, le Vietnam recense environ 3.500
ours enfermés, et selon ENV, mettre fin à ces élevages a un rôle
important dans la préservation de l'ours au Vietnam.
En
dehors de protéger les ours sauvages, ENV a demandé aux services
compétents du Vietnam de modifier la réglementation relative à la
préservation des animaux sauvages et de renforcer les études
scientifiques en vue d'une meilleure préservation de ces espèces. -AVI