Le représentant en chef de la délégation du Vietnam au Conseil de sécurité des Nations unies, Lê Luong Minh a estimé indispensable et urgent le concours de la communauté internationale pour la consolidation de la stabilité à Haïti.

Ce pays, qui faisait l'objet du débat public de jeudi du Conseil de sécurité, est en proie à la pauvreté, au sous-développement et à l’insécurité, avec notamment une crise alimentaire frappant 2 millions de personnes.

Le diplomate vietnamien s’est félicité des progrès accomplis dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de consolidation de Haïti.

Il a notamment évoqué les élections sénatoriales, l’adoption de mesures législatives clefs et la poursuite d’un dialogue général autour de plusieurs problèmes essentiels.

"Malgré ces développement positifs", a-t-il cependant ajouté, "ma délégation demeure gravement préoccupée par la fragilité de l’environnement et le peu de progrès accomplis dans l'application des droits économiques, sociaux et culturels".

Le représentant vietnamien a notamment évoqué les questions que posent les viols de mineurs et la traite des enfants. "À ce tournant critique, nous estimons que le plein engagement du leadership et de la population, ainsi que la mise en œuvre d’une stratégie socioéconomique précise, sont d’une importance fondamentale pour Haïti", a-t-il souligné.

M. Lê Luong Minh a ensuite estimé que la communauté internationale doit accorder une attention particulière au renforcement de la Police nationale haïtienne et de celui de la gouvernance nationale comme locale.

Il a également engagé les donateurs à exécuter leurs engagement pris lors de la Conférence internationale des donateurs qui a lieu au mois d’avril dernier à Washington, avant de saluer ensuite les efforts de Bill Clinton, envoyé spécial du Secrétaire général pour Haïti, et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Le représentant du Vietnam a notamment estimé que le déploiement de cette dernière était "indispensable" pour éviter tout retard dans la mise en œuvre du Plan de consolidation.

Tout en appuyant la recommandation faite par le Secrétaire général de proroger jusqu’au 15 octobre 2010 le mandat de la MINUSTAH, il a estimé que celle-ci devait savoir s’adapter aux changements survenant sur le terrain.-AVI