Le TPP, opportunites et defis, et actions du Vietnam hinh anh 1Photo : VNA

 

Hanoi (VNA) – A l'occasion de la signature de l’accord de partenariat transpacifique (TPP) le 4 février en Nouvelle-Zélande, le Premier ministre Nguyen Tan Dung a écrit un article sur les opportunités et défis de ce texte, et les actions du Vietnam.

Intitulé « L’accord de partenariat transpacifique, opportunités et défis – Nos actions », cet article souligne que le TPP est un accord intégral qui assurera une meilleure circulation des marchandises, des services, des capitaux et des technologies, grâce aux engagements d’éliminer rapidement ​les droits de douane et barrières non tarifaires, de créer un environnement d’affaires égal et sans discrimination, de favoriser le commerce et l’investissement, au profit des producteurs, commerçants, travailleurs et consommateurs.

Le TPP permettra de faciliter l’établissement d’un nouveau réseau de production et d’approvisionnement dans les 12 pays parties, d’accélérer le développement du commerce entre ces nations, de favoriser la croissance, la création d’emplois, l’augmentation des revenus et l’amélioration des conditions de vie, ainsi que de contribuer au règlement des défis économiques actuels.

Le TPP respecte le régime politique de chaque pays et souligne la nécessité d’observer le droit national et les engagements internationaux. Il exclut les questions liées à la défense et la sécurité.

Le TPP et l’accord de libre-échange avec l’Union européenne vont apporter de nombreuses opportunités au Vietnam mais aussi des défis. Ils donneront un nouvel essor au développement socio-économique national, notamment dans l’attrait des investissements et l’augmentation des exportations vers les plus grandes économies du monde. En effet, l’UE, avec ses 28 membres et un PIB total de plus de 18.000 milliards de dollars, et le TPP avec 12 parties pour un PIB de plus de 20.000 milliards de dollars, constituent des zones de technologies avancées, d​'importants débouchés et sources d’investissement pour le Vietnam depuis des années.

Participer à ces accords est une nouvelle avancée dans le cadre de la politique extérieure nationale d’indépendance, d’autonomie, de multilatéralisation et de diversification des relations, d’amélioration du statut du Vietnam sur la scène internationale, notamment dans ​la conjoncture de concurrence ​de plus en plus âpre.

Outre des avantages et opportunités, cet accord pose aussi des difficultés et défis. La compétitivité devient plus acharnée, non seulement entre les pays participant à l'accord mais aussi au sein de chaque pays en termes de qualité des produits, d'institution et d'environnement d'affaires.

Les entreprises qui ne se développeront pas après leur restructuration d​evront être dissoutes. Des travailleurs ​perdront  leur emploi, le secteur agricole et les agriculteurs connaîtront des difficultés, les écarts entre pauvres et riches s’accroîtront. ​Des risques certains si le Vietnam n'arrive pas à mettre en œuvre efficacement ​sa stratégie de développement rapide et durable pour ​que sa population bénéficie des acquis de la croissance.

Il faut perfectionner le système juridique, renforcer la formation des ressources humaines, améliorer la compétence des cadres, fonctionnaires, techniciens comme experts juridiques pour que les accords puissent être appliqués efficacement. Il est nécessaire ​aussi de renouveler les activités des ​secteurs de l'emploi ​et du syndicalisme.

Il faut reconnaître que les avantages et opportunités ne peuvent se transformer en force économique, intérêts et compétitivité. Il faut recourir aux efforts et aux activités efficaces de l'Etat, des entreprises et des habitants.

Les entreprises sont l'élément décisif de la compétitivité​. Elles reflètent la force et la compétitivité de l'économie nationale. Les entreprises doivent accepter la concurrence et doivent être actives dans l'application d​e mesures visant à améliorer la compétitivité de leurs produits et services, non seulement dans le pays mais encore à l'étranger.

Plusieurs études et les pratiques internationales affirment que la gouvernance nationale est un facteur décisif pour la compétitivité macroéconomique et le développement d'une économie. Le développement rapide et durable ou la stagnation est essentiellement dû à la qualité institutionnelle. Donc, l'institution a un rôle décisif à jouer pour l'efficacité et la compétitivité de l'entreprise.

Pour avoir de bonnes institutions, de haute qualité, il faut déterminer exactement la relation entre l'Etat, le marché, l'entreprise et la société. L'Etat doit bien jouer son rôle d'incitateur du développement en maintenant la stabilité macroéconomique, élaborer les lois, politiques, stratégies, planifications et organiser l'appareil de gestion afin de créer un environnement d'affaires transparent, ouvert et en garantissant le libre commerce et la concurrence équitable…

Le marché décide de la mobilisation, de la disposition et de l'utilisation efficace des ressources. L'entreprise est libre de décider ses opérations dans les secteurs non prohibés par la loi et doit en même temps élever sa responsabilité sociale et la culture entrepreneuriale. La société – par le biais de la population, des organisations, des associations confessionnelles, des experts et des chercheurs indépendants – contribue à l'élaboration, à la critique et à la supervision de la mise en œuvre des politiques dans le but de minimiser les défaillances du marché et de l'Etat.

Pour réussir l'intégration internationale et valoriser des accords de libre-échange (ALE) déjà conclus, notamment l'accord de partenariat transpacifique (TPP) et l'ALE Vietnam – Union européenne, les résolutions du Parti et de l'Assemblée nationale, les plans d'actions concrets du gouvernement, des secteurs et du milieu des affaires sont indispensables. Tout cela doit s'accompagner d'efforts de communication afin de créer ​un consensus et une unité dans l'action, d'élévation ​de la c​ompétitivité ​pour faire progresser l'économie nationale de manière rapide et durable. -VNA