Le cours des titres des sociétés japonaises Nippon Sharyo Ltd. et Kinki Sharyo Co. a fortement augmenté lors de la séance de mardi, suite à l'annonce par le quotidien Nikkei que le Vietnam pourrait faire appel aux capitaux privés pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse.


Selon ce journal, cette ligne de près de 1.560 km reliant Hanoi à Ho Chi Minh-Ville utiliserait la technologie japonaise du "shinkansen". Cette nouvelle a incité les investisseurs à augmenter l'achat des titres de ces deux fabricants de matériel ferroviaire.


Auparavant, Nikkei a annoncé que cet ouvrage serait financé par le Japon, la République de Corée, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement. Néanmoins, le Vietnam considère que ces financements ne seront pas suffisants pour ce projet dont le coût s'élève à 56 milliards de dollars.


Le gouvernement vietnamien prévoit donc de faire appel à hauteur de 30% environ aux capitaux privés, ce qui va créer des opportunités aux entreprises japonaises. Il souhaite que les entreprises privées fournissent de l'équipement tel que wagons et système de signalisation, construisent des stations ainsi que les autres ouvrages annexes. En contrepartie, ces entreprises pourront bénéficier d'une concession à terme pour la gestion de l'exploitation de cette ligne ferroviaire, avant que cette dernière soit remise au gouvernement vietnamien.


Selon Nikkei, ce projet sera divisé en trois phases que sont le dégagement des terrains et la construction de la voie, l'achat des trains et du système de signalisation, enfin la construction des stations et autres ouvrages. Selon les prévisions, ce sont aux deux dernières phases que pourront participer les entreprises privées.


La construction de la voie ferrée représente plus de 60% du budget total du projet. Le Vietnam commencera bientôt les négociations du financement de ce projet avec le Japon, la République de Corée, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement. -AVI