Le gouvernement thaïlandais a décrété mercredi l'état d'urgence à Bangkok et cinq provinces environnantes pour faire face à l'actuel rassemblement anti-gouvernemental organisé par les "chemises rouges".


L'état d'urgence interdit tout rassemblement de plus de cinq personnes et permet notamment aux forces de l'ordre de procéder à des arrestations sans mandat de la justice.


Dans un discours prononcé en direct à la télévision, le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a déclaré qu'il y a quatre raisons pour déclarer l'état d'urgence : il faut stabiliser la situation, mettre fin à la propagation d'informations déformées qui ont conduit à la division, mener des procédures juridiques contre les dirigeants des chemises rouges, et prévenir des crimes et des violences.


Selon lui, la loi sur la sécurité intérieure (ISA) appliquée depuis près d'un mois, ne pouvait pas maîtriser la situation tendue provoquée par les manifestations des "chemises rouges" qui ne respectent pas la loi, notamment ces deux derniers jours lorsqu' ils ont pris d'assaut le parlement. Auparavant, le président de la Chambre basse, Chai Chidchob, avait décidé d'ajourner une réunion de cette organe en raison de la situation instable.


Pour sa part, le général Santhan Chayanon, commandant des forces policières de Bangkok, a fait savoir que l'enquête sur l'intrusion de manifestants dans la cour du Parlement est en cours afin de les poursuivre en justice.


Les "chemises rouges" manifestent contre le gouvernement depuis le 12 mars à Bangkok pour demander au Premier ministre à dissoudre le parlement et à organiser des élections anticipées. - AVI