Une trentaine d'années après la guerre du Vietnam, la teneur de la dioxine cancérigène dans l'aéroport de Da Nang du Vietnam est encore 300 à 400 fois plus élevée que le niveau permis, estime un article du magazine américain "Time", paru mercredi.

Cette zone est considérée comme le lieu le plus touché par ce produit toxique, selon cet article intitulé "L'agent orange continue d'empoisonner plusieurs générations du Vietnam".

"Il existe des risques pour les personnes vivant dans ces zones", déclare Thomas Boivin, président de la société de l'environnement de Vancouver-based Hatfield Consultants, qui s'est employé à identifier et à mesurer l'agent orange au Vietnam depuis 1994.

Cet article souligne qu'en effet, ce que font les Etats-Unis demeure insuffisant. En 2007, le Congrès américain a adopté un budget de six millions de dollars pour aider à régler les questions de l'agent orange. Mais cette somme sert essentiellement à réaliser des études de la question et à engager des compagnies de conseil, plutôt que de mettre en oeuvre des mesures concrètes pour empêcher de nouvelles générations d'être exposées.

Selon Thomas Boivin, si ces zones se situaient au Canada ou aux Etats-Unis, elles seraient immédiatement désinfectées.

Plusieurs Vietnamiens intérrogés précisent que les Etats-Unis doivent faire beaucoup plus. Ils font remarquer que les Etats-Unis dépensent une somme très modeste pour la désinfection des zones de contamination par rapport aux 50 millions de dollars qu'ils consacrent chaque année à la recherche des restes des soldats américains portés disparus pendant la guerre au Vietnam, souligne le "Time" dans cet article. - AVI