"Le gouvernement thaïlandais n'a pas d'option autorisant les organisations internationales, y compris les Nations Unies, à s'ingérer dans ses affaires internes", a affirmé dimanche le porte-parole p.i. du gouvernement, Panithan Wattanayakorn.

"Aucun gouvernement thaïlandais, que ce soit l'actuel ou ceux qui l'ont précédé, n'a jamais eu de politique permettant aux organisations internationales de s'ingérer dans ses affaires internes", a déclaré Panithan.

Sa déclaration a été prononcée suite à l'annonce faite par le groupe des chemises rouges qui se disent prêts à négocier avec le gouvernement sous la médiation des Nations unies.

L'état d'urgence, décrété à Bangkok depuis le 7 avril dernier, a été étendu à cinq nouvelles provinces : Mahasarakham, Ubon Ratchathani, Roi Et, Saon Nakhon et Nong Bua Lampu, portant le nombre des villes et provinces en état d'urgence à 22, afin d'assurer la sécurité et de contrôler n'importe quelle infraction concernant les manifestations anti-gouvernementales des chemises rouges.

Au moins 33 personnes ont été tuées et 239 autres blessées dans les affrontements qui ont eu lieu entre l'armée et les manifestants à Bangkok, a déclaré lundi matin le Centre pour la résolution des situations d'urgence (CRES) en Thaïlande. Ainsi, ces violences portent le bilan humain à 63 morts et environ 1.700 blessés depuis le début de la crise intervenue à la mi-mars à Bangkok, selon les chiffres fournis par les secours et le ministère de la Santé.

Face à la situation instable à Bangkok, les Etats-Unis ont été le premier pays à ordonner samedi midi l'évacuation du personnel non essentiel de leur ambassade, et à déconseiller aux Américains de se rendre dans le royaume. L'ambassade des Etats-Unis a fermé ses portes en fin de semaine dernière. Plusieurs gouvernements d'autres pays ont annoncé la fermeture temporaire de leur ambassade à Bangkok, pour des raisons de sécurité, après de nouvelles violences.

Le ministère thaïlandais de l'Education a également ordonné dimanche à toutes les écoles à Bangkok, de différer la rentrée scolaire d'une semaine, du 17 au 24 mai, pour raison de sécurité. - AVI