La sécheresse actuelle, la plus grave de ces 50 dernières années, qui sévit dans les provinces septentrionales et centrales, pourrait conduire à la perte des récoltes sur plusieurs centaines de milliers d'hectares de rizières, un dommage estimé à près de 2.500 milliards de dongs.

Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) a annoncé que la sécheresse affectait 47.000 ha dans le Centre, dont plus de 6.250 ha impossibles à cultiver.

Selon le MADR, s'il n'y a toujours pas de pluies dans les dix jours à venir, la sécheresse pourrait affecter 46.000 ha de riz d'été-automne dans la partie septentrionale du Centre. Rien qu'à Nghe An et Ha Tinh, plus de 4.000 ha seraient totalement perdus.

Dans les provinces côtières de la partie méridionale du Centre, plus de 25.000 ha de riz d'été-automne subissent la sécheresse, dont 882 ha totalement perdus.

Selon le Département d'hydrologie, le niveau des lacs réservoirs n'est que de 30 à 40% de leur capacité, seulement suffisant pour 15-20 jours d'irrigation.

Parmi les provinces septentrionales, Hanoi est une des localités les plus touchées. Le fleuve Rouge est à un niveau d'étiage jamais vu depuis deux siècles, affectant sévèrement des centaines d'hectares de rizières.

Parallèlement à la sécheresse, la production agricole est également lourdement affectée par des épiphyties et épizooties. La maladie porcine de l'"oreille bleue", qui touche 16 villes et provinces, a entraîné l'abattage de plus de 250.000 porcs, causant une grande perte pour les éleveurs.

La sécheresse prolongée est à l'origine de 884 incendies de forêt dans le pays, qui ont ravagé 6.348 ha, soit 4,5 fois plus qu'à la même période de 2009. Actuellement, les menaces d'incendie restent maximales dans plusieurs localités.

Devant les prévisions selon lesquelles la sécheresse dans le Centre ne prendrait pas fin ce mois-ci, le MADR a proposé au Premier ministre de prélever 300 milliards de dongs des caisses de l'Etat pour sauver la campagne rizicole d'été-automne dans ces provinces.

De son côté, le Département de la culture a également proposé au gouvernement de sortir des réserves locale et nationale un volume de semences, aux localités de différer le calendrier de culture ou de planter de nouvelles variétés de riz à cycle court ou des plantes subsidiaires. -AVI