Hanoi (VNA) - Dans le cadre de la Semaine des sciences et technologies VinFuture, une série de symposiums sous le nom de “La science pour la vie” a été organisée lundi 19 décembre à Hanoï. Elle a permis de rassembler et de mettre en relation la communauté scientifique et technologique vietnamienne avec les meilleurs scientifiques, décideurs et entrepreneurs locaux et internationaux.

La science pour la vie au cœur des symposiums a Hanoi hinh anh 1Le vice-ministre des Sciences et Technologies, Bùi Thê Duy, prend la parole à l'ouverture d'une série de symposiums “La science pour la vie”, le 19 décembre à Hanoï. Photo: Comité organisateur

Les symposiums ont porté sur divers thèmes majeurs que sont notamment “L’agriculture durable dans la nouvelle normalité”, “Les nouveaux matériaux pour l’avenir du stockage de l’énergie” et “La thérapie personnalisée dans le traitement du cancer”.

“Il s’agit de sujets scientifiques très pratiques, qui pourraient révolutionner la vie de l’homme, notamment dans le processus de +renaissance+ et de +reconstruction+ du monde après les dégâts causés par la pandémie de COVID-19”, a souligné le vice-ministre des Sciences et Technologies, Bùi Thê Duy.

Selon lui, ces symposiums offrent une bonne opportunité de connecter des communautés scientifiques et technologies, de promouvoir l’interaction et la coopération tout en contribuant à accélérer le développement socio-économique après la crise sanitaire.

La science pour la vie au cœur des symposiums a Hanoi hinh anh 2La Pr. Pamela Ronald de l’Université de Californie à Davis (États-Unis) lors du symposium “L’agriculture durable dans la nouvelle normalité”. Photo: Comité organisateur

Nouvelles variétés de riz

Lors du symposium “L’agriculture durable dans la nouvelle normalité”, les invités ont partagé de nouvelles variétés de riz avec des caractéristiques améliorées pour un rendement élevé et une résistance aux ravageurs et aux maladies.

La Pr. Pamela Ronald, de l’Université de Californie à Davis (États-Unis), a présenté les réalisations des scientifiques de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), qui ont su isoler avec succès le gène de résistance aux inondations baptisé Sub1. Ce dernier permet de tolérer les inondations pendant environ deux semaines, tandis que les variétés précédentes ne tenaient que trois jours.

Le gène résistant aux inondations Sub1 a été introduit dans certaines variétés de riz par le scientifique David Mackill, qui a été testé en Inde et au Bangladesh. Le projet a été couronné de succès et l’année dernière ce sont 6 millions d’agriculteurs dans le monde qui ont planté des variétés de riz avec le gène Sub1. Leurs rendements ont été supérieurs de plus de 45% à ceux des variétés de riz traditionnelles. Aujourd’hui, de nombreuses personnes en Asie de l’Est ne s’inquiètent plus de la perte de leurs récoltes causées par les inondations.

“Cela redonne confiance et espoir à la communauté des scientifiques afin qu’ils continuent à chercher des inventions et des initiatives innovantes visant à s’adapter au changement climatique et à stimuler l’économie. Parce que plus l’agriculture se développe, moins les gens souffrent de la pauvreté”, a insisté la Pr. Pamela Ronald.

La science pour la vie au cœur des symposiums a Hanoi hinh anh 3La Dr. Van Schepler-Luu (gauche) de l’Institut international de recherche sur le riz partage quelques nouvelles variétés de riz. Photo: Comité organisateur

Quant à la Dr. Van Schepler-Luu, de l’IRRI, elle a suggéré de développer du riz résistant aux maladies en modifiant le génome pour interférer avec les gènes des cultures résistantes aux maladies. À son avis, cette technologie est appliquée pour améliorer la productivité des cultures. Pour ce faire, il faudrait combiner des variétés végétales du même type afin d’obtenir une nouvelle espèce améliorée, ou en croisant deux variétés étroitement apparentées pour obtenir de nouvelles lignées.

En plus de créer des variétés de riz avec de bonnes caractéristiques, un riz délicieux résistant aux ravageurs et aux maladies, à l’engorgement et à haut rendement, le Pr. Josse De Baerdemaeker, ancien président de l’Association européenne pour l’ingénierie agricole (EurAgEng), a proposé d’appliquer l’intelligence artificielle (IA) dans l’agriculture en utilisant des capteurs qui collectent des données à partir de satellites et de véhicules aériens sans pilote sur le terrain afin de recueillir des données précises. Ce modèle permet de gérer les données sur les sols et les variétés végétales adaptées au climat local.

Aujourd’hui, la production agricole est le secteur le plus touché par le changement climatique, mais elle est aussi l’une des causes principales du changement climatique. Donc, il est important de trouver un équilibre entre les besoins de la production alimentaire et la préservation de l’écosystème, de l’environnement et de la santé publique. Le renforcement de l’application des sciences et technologies, en particulier des hautes technologies dont l’IA est une solution évidente pour résoudre ces défis. -CVN/VNA