Le Vietnam devra continuer d'importer du sucre, car la production nationale ne répond pas aux besoins du pays, a-t-on appris mardi de l'Association vietnamienne du sucre et de la canne à sucre.

Pour la campagne 2010-2011, les 40 sucreries nationales ne fonctionneront qu'à seulement près de 61% de leur capacité en raison d'un manque de matières premières.

La campagne 2009-2010 n'a donné que quelque 984.000 tonnes de sucre, soit une diminution d'environ 5.000 tonnes par rapport à la récolte précédente.

Du fait des intempéries, les cannes à sucre ont donné moins de sucre que l'année précédente bien que leur quantité soit plus importante, a expliqué Vo Thành Dàng, président de l'Association vietnamienne du sucre et de la canne à sucre, lors d'une conférence-bilan de la production de 2009 et de 2010, organisée mardi à Hanoi sous les auspices du ministère de l'Agriculture et du Développement rural.

Selon Doàn Xuân Hoà, chef adjoint du Département de transformation des produits agricoles et de la saliculture, la culture de la canne à sucre, leur rendement comme leur teneur en saccharose ont diminué en 2009, d'où une prévision d'importations par le Vietnam de 200.000 tonnes de sucre en 2010.

Toujours selon lui, le plus grand problème de cette filière provient de l'instabilité de l'approvisionnement en matières premières. En effet, si le pays disposait en 1999 d'une superficie culturale de 350.000 ha de cannes à sucre avec une rentabilité de près de 51 tonnes par hectare, en 2009 ces données ne sont respectivement que de 265.000 ha et de 52 tonnes par hectare.

D'ici 2015, le Vietnam doit porter ses cultures à quelques 300.000 ha, renforcer la culture intensive et d'accorder une attention particulière à la culture pour la récolte été-automne afin d'aboutir à quelques 11 millions de tonnes de matière première pour la récolte 2010-2011. Cette production permettra aux sucreries nationales de fonctionner à près de 70 % de leur capacité nominale, selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural.-AVI