La stratégie nationale sur l’exploitation et l’emploi durable des ressources naturelles ainsi que la protection de l’environnement marin d’ici 2020 et sa vision pour 2030 a été rendue publique récemment à Hanoi.

Cette stratégie permettra d’améliorer la fiabilité des prévisions météorologiques, ainsi que d’autres informations sur les ressources naturelles et l’environnement marin, au service du développement socioéconomique des zones maritimes et du littoral, selon le président de l’Institut des stratégies et politiques des ressources naturelles et de l’environnement, Nguyên Van Tài.

Elle contribuera également à une meilleure gestion des ressources naturelles, à mieux lutter contre la pollution, à améliorer l’adaptation au changement climatique, ainsi qu’à protéger la biodiversité marine.

Recouvrant près de 71% de la Terre, les mers et les océans représentent le berceau de la vie de notre planète. Une grande partie de la diversité de la planète se trouve dans les mers et les océans qui recèlent des trésors, avec environ 250.000 espèces connues, et des millions d’autres à découvrir.

Avec un million de kilomètres carrés d’espaces maritimes, 3.260 km de côtes et de 4.000 îles et îlots et archipels dont Hoàng Sa et Truong Sa, et plus de 3.000 îles, 30% de la population vivant sur le littoral et 45% vivant directement ou indirectement de l’économie maritime, le Vietnam a de quoi avoir une politique maritime ambitieuse.

Dans sa stratégie maritime jusqu’en 2020, le Vietnam s’efforce de devenir un pays puissant et prospère par la mer. En 2020, l’économie maritime devrait représenter 53% à 55% du PIB et 55% à 60% de la valeur des exportations nationales.

L’accent sera mis sur les activités de protection du milieu marin ainsi que la valorisation, l’exploitation efficace et durable de l’économie maritime dans un contexte d’intégration, de modernisation et d’industrialisation.

Selon Ngô Luc Tài, vice-président de l’Association des sciences et de l’économie maritime de Hô Chi Minh-Ville, dans l’immédiat, il faut renforcer les études sur les ressources naturelles et la protection du milieu marin, développer les technologies, investir dans des infrastructures en liaison avec le développement de services, construire des routes littorales...

Il est nécessaire de créer quelques secteurs économiques puissants dans le cadre de pôles d’économie maritime. D’ici 2020, il est important de créer une véritable percée dans l’économie maritime et littorale (nouveaux ports, zones industrielles et économiques, terminaux pétroliers, zones urbaines littorales) pour répondre aux exigences de l’industrialisation et de la modernisation du pays, et cela en tenant compte des enjeux écologiques.

Il faut accélérer la recherche et la coopération internationales dans l’application du progrès scientifique, la prévision des calamités naturelles, l’exploitation des ressources maritimes et la création de réserves maritimes transfrontalières.

Les aires marines protégées s’étendront jusqu’à représenter 2% de l’espace maritime vietnamien, contre 0,2% actuellement. Il faut aussi sensibiliser les habitants du littoral à la protection du milieu marin, la plupart étant totalement ignorants des enjeux écologiques.

L’autre des priorités est les pêcheurs. Chaque jour, environ 2.000 bateaux de pêche et 3.000 pêcheurs travaillent en mer. L’État réorganisera la filière dans le sens d’un développement de la pêche hauturière avec des bateaux en acier dotés d’équipements modernes.

En outre, l’État compte créer un Musée national de la mer à Hanoi et des musées similaires dans les localités au service de la vulgarisation des connaissances, de la recherche scientifique, et de la coopération internationale. – VNA