La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a déclaré dimanche être prête à démissionner ou à dissoudre le Parlement pour mettre fin à la crise politique en cours.

Cependant, une élection doit se dérouler dans les 60 jours suivant la dissolution du Parlement, a-t-elle dit, ajoutant qu'elle ne souhaitait pas voir les partis boycotter l'élection ni la tenue d'un coup d'Etat militaire, tout comme en 2006.

Si les manifestants anti-gouvernementaux rejettent cette proposition, l'impasse politique durera encore plus longtemps, a-t-elle averti.

Récemment, M. Suthep Thaugsuban, meneur des manifestants, a proposé de mettre en place un "conseil du peuple" non élu pour gouverner le pays, mais Mme Yingluck a qualifié la proposition d'irréalisable en se référant à la Constitution.

Vendredi soir, M. Suthep a appelé les Thaïlandais à se joindre le 9 décembre à un rassemblement massif, qui sera, selon lui, la "confrontation finale avec le gouvernement".

Les manifestants ont fait une pause depuis quelques jours, pour l'anniversaire du roi Bhumibol Adulyadej, personnage vénéré en Thaïlande.

Selon Paradorn Pattanatabutr, chef du Conseil national de sécurité de Thaïlande, son pays a invité les diplomates étrangers d'environ 60 pays pour surveiller les mesures prises par le gouvernement afin de faire face à la manifestation tenue le 9 décembre.

En outre, les députés du Parti démocrate, parti de l'opposition thaïlandais, ont tous décidé dimanche de démissionner de leur poste pour protester contre le gouvernement de Mme Yingluck. Ils participeront le 9 décembre au rassemblement anti-gouvernement.

Déjà, le 11 novembre, neuf députés démocrates, dont l'ancien vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban, avaient également démissionné. -VNA