L’exposition «Fixés sous verre d’Indonésie» a ouvert ses portes samedi 6 décembre au Musée d’ethnographie du Vietnam, à Hanoi, situé à la rue Nguyên Van Huyên (arrondissement de Câu Giây).

L'exposition met à l’honneur 68 tableaux de peinture sous verre offerts au Musée d'ethnographie du Vietnam en 2006 par le couple indonésien O’ong Maryono et Rosalia Sciortino.

«Après un temps de préparation, l’art de la peinture sous verre indonésienne est maintenant prêt à être présenté au public. L’exposition présente des œuvres d’origine javanaise, mais aussi de style balinais, a souligné Vo Quang Trong, directeur du Musée d’ethnographie du Vietnam. Ces tableaux colorés reflètent de façon vivante l’histoire, la culture et la société indonésiennes».

D’origine européenne, la peinture sous verre (ou peinture sur verre inversé) - une technique artistique difficile qui s'exécute directement sur une feuille de verre - a été introduite par les Néerlandais en Indonésie au début du XXe siècle. Elle a atteint son apogée dans les années 1930. Le travail est exécuté au dos d'une plaque de verre de façon inversée par rapport à une peinture : ce qui se fait en dernier sur une toile se fait en premier sur le verre.

Valeurs culturelles

Rosalia Sciortino, donatrice et sociologue, a débuté sa collection lorsqu’elle a acquis, en 1986, un tableau de Yogyakarta (centre de l'île de Java, Indonésie). «Cet art se développe fortement à Bali, Java et Sumatra. Cette exposition permet au public vietnamien de mieux comprendre la culture indonésienne, en particulier l’art de la peinture sous verre», a-t-elle souligné.

L’exposition se divise en cinq thèmes : histoire de Java, épopée, clown, musulmans en Indonésie et vie quotidienne. Elle présente au public la diversité des cultures de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), utile pour l’édification de la Communauté de l’ASEAN en 2015.

Pour le ministre conseiller de l’ambassade d’Indonésie au Vietnam, M. Sadikin, l’art de la peinture sous verre démontre la richesse de la culture, de la tradition ainsi que de la religion indonésiennes. D’après lui, la coopération entre le Musée d’ethnographie du Vietnam et la Dr Rosalia Sciortino contribue activement au renforcement de la compréhension mutuelle entre les peuples des deux pays.

Le directeur du Musée d’ethnographie du Vietnam a relevé pour sa part que cet événement visait à remercier les donateurs. D’autres expositions du même type sont d’ailleurs prévues. «Nous travaillons afin de présenter, fin 2015, une collection d’objets offerte par le professeur japonais Kaneko Kazushige et une autre du professeur Lê Thành Khôi, un Vietnamien résidant en France», a-t-il dit. -CVN/VNA