La formation professionnelle en quête d’attrait
En réalité, depuis plusieurs années,
les étudiants sont peu nombreux à s'inscrire dans ces écoles, a confirmé
Duong Duc Lân, directeur du Département général de la formation
professionnelle.
"Pour attirer les jeunes, nous devons, pour
chaque nouvelle rentrée, consacrer un gros budget à la communication.
Par ailleurs, nous avons mis en place un projet d'aide à l'orientation
dans les lycées des régions rurales", indique Pham Thanh Binh,
directeur de l’École secondaire d’électricité et de construction Viêt Xô
(province de Ninh Binh, Nord).
Actuellement, le pays compte
2.500 centres de formation professionnelle. Avant chaque année scolaire,
nombreuses sont celles qui investissent ainsi dans la publicité,
notamment via leurs sites Internet. Grâce à ses efforts, en 2012, Viêt
Xô a réussi à atteindre un taux d'occupation de 80-85% par rapport à ses
objectifs. Mais toutes les écoles n'atteignent pas de tels résultats.
De nombreux facteurs en cause
Le
manque d’élèves est un problème multifactoriel. D'abord, certaines de
ces formations sont de mauvaise qualité, ou possèdent des outils
pédagogiques dépassés. Notamment, ces dernières années, en raison de
leurs difficultés économiques, les entreprises n’ont pas mis l’accent
sur la coopération avec les écoles de formation professionnelle.
De
même, les parents ont leur rôle à jouer. Ils pensent en grande majorité
que leurs enfants ne pourront réussir qu’en ayant le niveau d’éducation
le plus élevé, et les poussent à aller à l'université.
Face à
cette situation, selon le directeur du Département général de la
formation professionnelle, " il faut lutter contre l’idée préconçue de
notre société selon laquelle, seules les personnes d’un niveau élevé
peuvent décrocher un bon emploi. En outre, il est nécessaire de
renforcer les informations sur l’apprentissage afin de mieux orienter
les élèves".
De fait, l’orientation professionnelle permet
d'aider les élèves à se tourner vers une voie qui leur correspond et
qu'ils auront choisie, en lien avec les besoins du marché. D’après Cao
Van Sâm, chef adjoint du Département général de la formation
professionnelle, au Vietnam, il existe deux cursus possibles après le
collège : les lycées ou les écoles de formation professionnelle.
Afin
d'aiguiller au mieux les élèves, selon Cao Van Sâm, il faut tout
d’abord faire comprendre aux établissements scolaires et aux enseignants
l'importance de l’orientation professionnelle. Ensuite, il faut
organiser des missions au sein des structures, notamment des portes
ouvertes, pour inciter les jeunes à venir se renseigner sur les
formations qu'elles dispensent. Enfin, il est nécessaire d’établir des
relations entre les voies professionnelles et générales afin d'améliorer
l’efficacité de l’orientation professionnelle. - VNA