Former la main-d'œuvre rurale constitue un élément important dans l’instauration de la nouvelle ruralité au Vietnam. Yên Bai, une province montagneuse du Nord du Vietnam met particulièrement l’accent sur ce travail ainsi que sur la création d’emplois après la formation. Reportage de la Voix du Vietnam.

Le Premier ministre a promulgué la décision numéro 1956 qui approuve le projet de formation professionnelle à destination d’un million de travailleurs ruraux et de 100.000 cadres et fonctionnaires communaux.

Cette formation résulte de l’instauration de la nouvelle ruralité et a d’ores et déjà des résultats très encourageants dans les provinces montagneuses, reculées et démunies.

Ces trois dernières années, Yên Bai a formé plus de 18.500 travailleurs, dont 32,5% sont issus de foyers déshérités. Les établissements de formation professionnelle ont dispensé des cours de plantation des fruits et légumes, d’élevage, de tissage de brocatelles, de couture industrielle, de construction et de forgeage.

Le choix de la formation professionnelle dépend de la demande exprimée par les travailleurs et de l’étude du marché du travail. Grâce à ce dispositif, les travailleurs ont trouvé un emploi, la vie des familles s’est améliorée et la production et l’économie se sont développées. La pauvreté est ainsi réduite durablement.

Luong Van On, un habitant de la commune de Nghia Loi a fait savoir: «Avant, j’étais agriculteur, mais aujourd’hui, je travaille dans la construction grâce à un apprentissage. Je peux mieux gagner ma vie, entre 170.000 et 180.000 dongs par jour. Notre vie s’améliore beaucoup. »

Yên Bai a augmenté le nombre de ses formateurs et amélioré leur niveau de qualification professionnelle. La province en compte aujourd’hui près de 300 répartis dans 29 établissements de formation professionnelle. Ces derniers attirent aussi bon nombre de cadres et d’ouvriers qualifiés.

Outre la formation à la carte, ils se chargent d’organiser aussi des visites dans les 47 modèles de production destinés aux agriculteurs. Plusieurs de ces modèles rapportent gros, ceux notamment de la riziculture, de l’élevage de vers à soie, des plantations de bambou, de théiers, et de champignons.

La formation professionnelle des travailleurs ruraux nécessite une implication active des autorités et des services compétents. Selon Hoàng Duc Vuong, directeur du service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de la province de Yên Bai: «Le projet 1956 joue un rôle déterminant dans la lutte contre la pauvreté et l’instauration de la nouvelle ruralité. Nous conseillons aux autorités provinciales d’améliorer la qualité de la formation professionnelle de telle sorte que les étudiants trouvent du travail après la formation.»

«Nous souhaitons aussi sensibiliser les autorités, les services et les habitants à la nécessité d’augmenter le budget des équipements des établissements de formation professionnelle pour pouvoir mettre en oeuvre pleinement ce projet. Le but est de satisfaire les besoins de l’entreprise et ceux des travailleurs. Nous sommes en train de signer un contrat de formation professionnelle et d’embauche tripartite entre le prescripteur, l’employeur et l’établissement de formation professionnelle.»

Selon les données, 65% des travailleurs ont déjà suivi une formation professionnelle à Yên Bai. C’est un succès remarquable pour cette petite localité montagneuse défavorisée.

La formation professionnelle pour les travailleurs ruraux est accueillie très favorablement par la population. Les habitants de Yên Bai contribuent non seulement à la lutte contre la pauvreté, mais encore à l’instauration de la nouvelle ruralité. Grâce aux efforts cumulés de chacun, la province compte désormais une main d’oeuvre qualifiée capable de développer une agriculture moderne. – VNA