Genève (VNA) - La Conférence du désarmement a tenu les 14 et 15 août à Genève sa séance plénière parmi une série de sessions présidées par le Vietnam au cours de son mandat en tant que président de la conférence du 24 au 28 juin et du 29 juillet au 18 août.

La Conference du desarmement salue la presidence vietnamienne hinh anh 1L’ambassadeur Duong Chi Dung, chef de la Mission permanente du Vietnam. Photo : VNA


La nouvelle directrice générale de l’Office des Nations unies à Genève, Tatiana Valovaya, a, en tant que nouvelle secrétaire générale de la conférence et représentante personnelle du secrétaire général de l’ONU auprès de la conférence, a déclaré que l’escalade actuelle des tensions à l’échelle mondiale compromet gravement l’acquis en matière de désarmement et de non-prolifération et l’ensemble des instruments existants. Cette tendance ne fait que rendre plus urgente la nécessité pour la conférence de progresser, a-t-elle souligné. 

Tatiana Valovaya a encouragé la conférence à réfléchir aux moyens de moderniser ses méthodes de travail, de renforcer l’inclusion et d’assurer une plus grande continuité à ses travaux.

Il faut veiller à ce que la conférence fasse ce qu’elle est censée faire : négocier et adopter de nouveaux instruments régissant les questions complexes, sensibles et urgentes de sécurité nationale et internationale – questions qui ont un impact sur chaque être vivant sur cette planète, a-t-elle déclaré.

Lors du débat tenu par la suite sur la prévention d’une course à l’armement dans l’espace, le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations unies à Genève, Gennady Gatilov, a insisté sur l’importance d’aboutir à un traité contraignant dans ce domaine, en rappelant l’initiative sino-russe en la matière. 

Il a lancé un appel à de pourparlers constructifs sur la question de la prévention d’une course aux armements dans l’espace afin d’élaborer ensemble des mesures consensuelles pour préserver l’espace de la présence de toute arme.

Le représentant permanent du Chili auprès des Nations unies à Genève, Juan Eduardo Eguiguren a, quant à lui, souligné que les avancées technologiques, l’exploration spatiale, en particulier sa dimension commerciale, la plus grande dépendance vis-à-vis des brouillages spatiaux, les débris spatiaux et le nombre croissant d’agents dans l’espace constituent de nouveaux défis pour la sécurité dans l’espace. 

Tout en reconnaissant l’importance du Traité de 1967 en tant que pierre angulaire du régime juridique international de l’espace, il a souligné que ce traité ne suffisait pas pour faire face à ces défis contemporains.

Daniel Porras, de l’Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), a souligné qu’à ce jour, la seule proposition d’accord intégrant une vérification efficace est celle couramment désignée sous l’acronyme PPWT (acronyme anglais du projet de traité sur la prévention du placement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique). Il existe des approches moins ambitieuses qui pourraient faire l’objet de consensus aujourd’hui, a-t-il toutefois ajouté.

Suite aux déclarations des trois panélistes, les délégations des pays suivants ont pris part au débat : Royaume-Uni (au nom d’un groupe de pays), États-Unis, Bélarus, Pakistan, Chine, France et Brésil.

Les pays membres ont apprécié les efforts du Vietnam dans l’instauration d’une ambiance positive, équilibrée et constructive pour les consultations bilatérales et multilatérales et la conduite des séances plénières de la conférence qui fera circuler la déclaration du président et les propositions du Vietnam sur les éléments de l’agenda comme ses documents officiels. 

L’ambassadeur Duong Chi Dung, chef de la Mission permanente du Vietnam, a espéré que les contenus débattus durant la présidence vietnamienne et les évaluations et propositions objectives et constructives du Vietnam en tant que président de la conférence en 2019 vont donner un élan nécessaire et une continuité à l’action de la conférence en vue des résultats pratiques dans un futur proche. – VNA