Recycler les ordures pour se développer rapidement mais durablement. Il s'agit de l'objectif de Hô Chi Minh-Ville pour changer la prise de conscience de la population à l'égard des déchets.

Actuellement, plusieurs investisseurs souhaitent investir dans le traitement et le recyclage des ordures. Ces dernières deviennent des matières premières très recherchées.

Afin de remédier au problème des ordures, dès le début de 1999, le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville a appelé les entreprises étrangères à investir dans le traitement des ordures urbaines. À cette époque, nombre d'investisseurs étrangers sont venus dans la mégapole du Sud pour rechercher des opportunités d'investissement.

Mais peu d'entre eux s'y sont implantés du fait que, selon eux, les ordures de Hô Chi Minh-Ville sont difficiles à recycler. En 2003, la compagnie Vietstar et celle de traitement des ordures du Vietnam ont décidé de se lancer dans ce domaine. Leurs projets qui sont entrés en service en 2007 et 2009 ont permis d'attirer d'autres investisseurs.

Aujourd'hui, la ville comprend un total de huit projets dans le traitement des ordures. Nguyên Van Phuoc, directeur adjoint du Service municipal des Ressources naturelles et de l'Environnement, précise que plusieurs investisseurs ont présenté des projets à son service, mais ils doivent attendre car le traitement des ordures a été confié aux entreprises existantes jusqu'en 2015.

Concrètement, 3.000 tonnes des ordures par jour seront traitées par la compagnie VWS, 1.200 tonnes par Vietstar, 500 tonnes par Thành Công... Hô Chi Minh-Ville s’oriente vers un développement rapide mais durable en privilégiant la protection de l'environnement. Elle a prévu dans son plan de protection de l'environnement de renouveler progressivement les technologies de traitement et recyclage de déchets. Ainsi, d'ici 2020, 40% du volume d'ordures de la mégapole du Sud seront enfouies, 10% d’en crémation, et 10%, recyclées...

Nguyên Van Phuoc souligne que malgré les résultats encourageants obtenus par Hô Chi Minh-Ville en ce domaine, le niveau des technologies de traitement demeure modeste. L'application de telles ou telles technologies dépend de la situation économique de chaque pays et, pour le Vietnam dont la situation économique est encore difficile, l'enfouissement est une solution efficiente.

Selon Davis Duong, directeur général de la décharge de VWS, celle-ci qui est ouverte depuis 2007 ne dispose toujours pas de ceinture verte pour protéger l'agglomération. Et actuellement, la situation de certains riverains de la décharge est délicate...

Poldi Gerad, présidente du conseil d'administration de la compagnie Vietstar, précise qu'un tel manque a une incidence certaine sur la vie de la population riveraine qui justifierait leur déplacement.

Pour l'heure, le plus grand problème pour la mégapole du Sud consiste en la pénurie des mesures efficaces de traitement des déchets dangereux. Selon Nguyên Trung Viêt, chef du bureau de gestion des déchets solides (Service municipal des ressources naturelles et de l'environnement), la ville recense 30.000 entreprises qui rejettent quotidiennement près de 600 tonnes de déchets dangereux, alors que la capacité totale de traitement des compagnies privées n'est que de 30 tonnes par jour.

Compte tenu de cette situation, ce service a demandé en 2008 à la Compagnie d'environnement urbain de la ville de construire une usine de traitement de tels déchets d'une capacité de 21 tonnes par jour, malheureusement, cet ouvrage n'est pas encore mis en service.

La mégapole du Sud doit donc trouver dans les meilleurs délais une ou plusieurs solutions, et compte notamment appeler tous les acteurs économiques à investir dans ce secteur afin que la ville puisse se développer durablement. -AVI