Exposition de photos des victimes de l’agent orange à Paris
Une dizaine de photos prises par des
handicapés vietnamiens âgés de 16 à 20 ans, tous victimes de l’agent
orange/dioxine, sont présentées lors d’une exposition particulière
intitulée «Notre vie, nos rêves».
La cérémonie de vernissage s’est tenue dans la soirée du 6 décembre à
la Galerie de la Maison du Vietnam, située rue des Bernardins, en plein
cœur de Paris.
Cette manifestation culturelle, la
première du genre, est organisée par l’association "Orange : Fleurs
d’espoir", avec le soutien de Kodak France et la présence de nombreux
Viêt kiêu et amis français qui aiment le Vietnam.
L’événement a eu lieu à l’initiative de la photographe australienne
Katherine Muray, qui a animé deux cours de photo d’une semaine chacun,
avec le recours d’appareil photo numériques offert par Kodak France.
Ces cours, destinés exclusivement aux victimes de l’agent
orange/dioxine, ont été organisés au Centre de culture de champignons
de Ninh Binh (Nord) et dans la ville de Nha Trang (Centre Vietnam).
Bien que les auteurs de ces photographies ne savent ni lire, ni écrire
et non plus parler, à cause d'infirmités congénitales dues à ce
défoliant, telles que retard mental, bec-de-lièvre, maladies mentales…,
ils savent bien imiter les autres. Malgré maintes difficultés, mais
avec une passion pour le Vietnam, notamment pour ces enfants, Katherine
Muray a réussi à les initier à manipuler leurs appareils photo. «Ces
photographies expriment toute leur sensibilité et leur vision du
monde», a précisé Melle Katherine Muray. D’ajouter qu’elle compte
organiser d'autres cours similaires dans d'autres villes et provinces
du Vietnam, afin d'aider ces enfants à sortir de leurs limites et à
mieux s’intégrer dans la communauté.
Une autre
exposition identique, de plus grande envergure, serait organisée
prochainement au Centre culturel vietnamien à Paris.
Par
ailleurs, l’on a remarqué à la cérémonie de vernissage Phạm Thị Cúc,
directrice du Centre de culture de champignon de Ninh Binh, où est
déployé un projet écologique, thérapeutique, pédagogique et touristique
au service des victimes ; ainsi que Phạm Thị Xuân, formatrice en
travail social, vice-présidente du service de droit et des politiques
de l’Association de protection des droits des enfants victimes de
l’agent orange/dioxine du Vietnam et mère de deux enfants victimes de
la dioxine. Ces deux invitées, toutes d'ex-volontaires de la Piste Hô
Chi Minh, ont connu les épandages d’agent orange/dioxine, sont
actuellement à Paris pour travailler avec l’association "Orange :
Fleurs d’espoir". - AVI