En banlieue de Hanoi, la passion au bout de la ligne
De plus en plus de Hanoïens
consacrent leur temps libre à la pêche, pour ramener du poisson certes
mais surtout pour se ressourcer en pleine nature, loin du maelström de
la ville.
Il existe une bonne dizaine de lieux de
pêche en banlieue, parfois à moins de trente minutes à moto du
centre-ville. Les week-ends et jours fériés, le long de certains étangs
du district de Van Giang (province de Hung Yên, 64 km au sud-est de
Hanoi), on peut voir un défilé de grosses berlings appartenant à des
familles aisées de la capitale, venues ici pour passer quelques heures
en pleine nature.
En fait, la pêche est un loisir
qui ratisse large. Il est fréquent que se côtoient sur la même berge
d’étang l’ouvrier du bâtiment et le PDG. Pham Van Long, homme d’affaires
dans l’immobilier, confie : «Je suis passionné de pêche depuis mon
enfance. Mes temps libres, je les passe souvent ici, c’est bien plus
sain que d’aller faire ripaille avec les copains !».
Une heure de pêche coûte de 30.000 à 50.000 dôngs en moyenne. Nguyên
Bach, domicilié rue Lang, vient souvent taquiner le goujon dans le
district de Gia Lâm : «Je suis passionné de pêche. Ce loisir exige de la
patience, et me permet de me détendre».
«Chaque
espèce de poisson nécessite une amorce et un appât particuliers. Par
exemple, la carpe aime le pain», explique M. Nam, propriétaire d’une
boutique de matériel de pêche.
Beaucoup de
passionnés sont membres de clubs : clubs de pêcheurs de Hanoi, Chinh
Quyên, association des pêcheurs de Hà Thành... Ils se retrouvent sur les
forums pour discuter technique, échanger des tuyaux...
À noter que le club des pêcheurs de Hanoi a mobilisé ces dernières
années les contributions de ses membres pour aider les sinistrés du
Centre et organiser de nombreuses activités humanitaires. - AVI