La Ligue des groupes d'opposition en Egypte a déclaré mardi qu'elle dialoguerait avec l'Administration seulement après que le président Hosni Moubarak quitte le pays.

Le vice-président égyptien Omar Souleimane a annoncé lundi soir lors d'une brève allocution télévisée avoir été chargé par le président Hosni Moubarak d'ouvrir un dialogue immédiat avec l'opposition, afin de mettre fin à l'actuelle crise en Egypte. Cependant, l'opposition a rejeté cette demande.

Lors d'une interview accordée mardi à la chaîne télévisée Al Arabia, l'ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énregie atomique (IAEA), Mohammed El Baradei, a appelé le président Moubarak à démissionner et à quitter l'Egypte en exile avant vendredi.

Plus de 5.000 personnes étaient déjà rassemblées mardi tôt dans la matinée dans le centre du Caire pour une manifestation géante contre le président égyptien Hosni Moubarak prévue dans la journée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mardi, plus d'un million de personnes ont participé aux manifestations anti-gouvernementales dans tous les coins d'Egypte, dont 500.000 au Caïre, 400.000 dans la ville d'Alexandrie...

Devant ces évolutions complexes, les gouvernements de plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Grèce..., ont cherché à évacuer leurs citoyens d'Egypte.

Le président Moubarak a annoncé mardi soir qu'il ne participerait pas à la candidature aux élections présidentielles prévues en septembre prochain, rejetant la demande des manifestants de lui demander de immédiatement démissionner.

Cependant, l'ancien directeur général de l'IAEA Mohammed AL Baradei a estimé que l'allocution du président Moubarak ne répondait pas encore à la demande de la population et demandé la démission immédiate de celui-ci.

L'Agence égyptienne de presse MENA a fait savoir mercredi que l'Assemblée du peuple avait suspendu ses séances jusqu'à la révision des résultats des dernières élections législatives, marquées par des accusations de fraude et de violences. - AVI