Le Vietnam, bien qu'il soit reconnu par la communauté internationale en tant que premier pays en matière de promotion de l'égalité des sexes dans la région Asie-Pacifique, a encore beaucoup de choses à faire pour y parvenir réellement.


C'est ce qu'a indiqué John Hendra, coordinateur permanent de l'ONU au Vietnam, lors d'une conférence de presse mardi matin à Hanoi destinée à rendre public le Rapport sur le développement humain de la région Asie-Pacifique.


Le gouvernement vietnamien s'engage de plus en plus fortement en matière d'égalité des sexes et de progrès des femmes, a-t-il estimé. Avec près de 26% de femmes députés à l'Assemblée nationale, le Vietnam se classe premier en ce domaine parmi les pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), a rappelé ce responsable, ajoutant que le taux de Vietnamiennes participant aux activités commerciales et de production est très élevé (46,6% de la population active du pays).


Ce rapport a indiqué toutefois que le taux de femmes participant au processus de décision au sein du Parti et de l'Etat demeure modeste, alors que dans les secteurs non officiels, la majorité des femmes occupent des emplois précaires, avec un revenu instable, et ne bénéficient pas du bien-être social. Par ailleurs, leur revenu, bien qu'elles consacrent plus de temps à leur activité professionnelle, ne représente que 87% du revenu moyen des hommes.


Toujours selon ce rapport, au Vietnam, les familles préfèrent sélectionner le sexe de leur enfant avant la naissance, ce qui a entraîné l'actuel déséquilibre des sexes, avec une proportion de 112 garçons/100 filles, voire 120/100 dans certaines localités du Nord-Est.


Le Vietnam doit donc faire plus d'efforts afin de permettre aux femmes d'avoir voix égale dans les décisions concernant leurs droits, l'accès et le contrôle des ressources économiques, ainsi que de bénéficier de plus d'égalité devant la loi comme de protection par la loi, a indiqué John Hendra. - AVI