Le plus grand défi du Vietnam en matière de garantie des droits de l'enfant est de s'assurer que ceux-ci ne sont pas laissés de côté au profit du développement du pays.

C'est ce qu'a indiqué Lotta Sylwander, représentante en chef de l'UNICEF au Vietnam, lors d'un débat sur les droits de l'enfant qui a été organisé lundi à Hanoi par l'ambassade de Suède au Vietnam.

Les risques sont élevés chez les enfants issus de minorités ethniques, des régions lointaines et reculées, ainsi que chez les enfants démunis ou handicapés, a-t-elle constaté.

Selon les analyses de l'UNICEF sur la situation des enfants vietnamiens en 2010, malgré un fort recul de la mortalité des moins de cinq ans, et de même du taux de pauvreté, le Vietnam n'a toujours pas atteint plusieurs autres objectifs en ce domaine.

Nombre d'enfants et d'adolescents vietnamiens vivent dans une situation difficile et en marge de la société. En particulier, les enfants issus de minorités ethniques sont ceux qui bénéficient le moins du développement du pays, selon ce rapport.

Les difficultés du Vietnam à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement en matière d'adduction en eau potable et d'hygiène environnementale affecteront la santé des enfants, a estimé Lotta Sylwander, soulignant qu'il s'agit là d'un des défis que le Vietnam doit relever en matière de garantie des droits de l'enfant.

Les responsables vietnamiens ont précisé qu'il restait de nombreux défis en la matière, notamment en terme de mentalité au sein des familles et de la société, d'inégalité dans les opportunités de développement au détriment des enfants pauvres, et d'application de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant au Vietnam.

Ils ont proposé plusieurs mesures, dont le renforcement de la communication, l'amélioration de la conscience au sein de la société, et le perfectionnement de la réglementation.

Ces mesures doivent être homogènes et sur le long terme avec la participation active de toute la société, a estimé Nguyen Hai Huu, chef du Département de protection et de soins des enfants du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales.

Le directeur de Save Children US au Vietnam, Pham Sinh Huy, a souligné la nécessité de continuer de demeurer à l'écoute des enfants.

A cette occasion, des élèves du lycée de Son Tay à Hanoi, en tant que représentants des enfants vietnamiens, ont émis le souhait de renforcer la pratique et la formation à un savoir-vivre au sein de l'école. Ils ont également souhaité vivre dans un environnement présentant plus de sécurité afin de limiter au mieux les abus au travail, la traite d'enfants et les violences contre ceux-ci.

Ils attendent que les droits de l'enfant soient appliqués pour tous, en toute situation et dans n'importe quelles conditions de vie. - AVI