Malgré plusieurs "changements positifs" dans la collaboration entre les gouvernements américain et vietnamien afin de remédier aux conséquences de l'agent orange/dioxine, leurs contributions sur les plans de l'environnement et de la santé demeurent encore "limitées".

Lors de l'ouverture mardi à Hanoi de la 4e réunion du Comité consultatif Etats-Unis-Vietnam (JAC) sur l'agent orange/dioxine, Nguyen Xuan Cuong, vice-ministre des Ressources naturelles et de l'Environnement, a indiqué qu'il est temps que les deux gouvernements concluent des accords et lancent un programme à long terme qui soit efficace pour régler ce problème.

Parmi les très nombreuses tâches à effectuer pour remédier aux effets de ce toxique, le Vietnam accorde la priorité à deux points essentiels que sont le traitement de la dioxine au sein des sites gravement contaminés, ainsi que l'assistance et les soins de santé des victimes, a-t-il annoncé.

Il a souhaité que le groupe de travail sur la santé Etats-Unis-Vietnam, créé à l'issue de cette réunion, puisse avancer une feuille de route et des mesures afin de déployer rapidement des soins de santé pour les enfants handicapés, ainsi que diminuer le taux d'enfants naissant avec un handicap en raison de l'agent orange/dioxine.

Faisant grand cas des résultats du groupe de travail mixte sur l'environnement créé à l'issue de la 3e réunion du JAC organisée en septembre 2008 à Da Nang, le vice-ministre vietnamien a néanmoins déploré que le budget engagé par le gouvernement américain, destiné à décontaminer les zones touchées par la dioxine au sein de l'aéroport de Da Nang, ne soit pas encore débloqué.

Il a également pris note des contributions des pays et organisations non gouvernementales, dont Ford Foundation, le Fonds américain des vétérans du Vietnam (VVAF) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans la réparation des conséquences de l'agent orange/dioxine au Vietnam.

De son côté, Michael Michalak, ambassadeur des Etats-Unis au Vietnam, a estimé que l'agent orange est un problème sensible pour plusieurs groupes de personnes tant aux Etats-Unis qu'au Vietnam, ajoutant que la situation évolue de manière complexe en raison de malentendus ou d'informations inexactes. "Nous pouvons résoudre ces difficultés par un dialogue ouvert et franc comme lors des trois précédentes réunions du JAC", a-t-il affirmé.

Le diplomate a également annoncé que l'Agence américaine de développement international (USAID) a signé des accords d'une durée de trois ans avec "Save The Children", "Rencontre Est-Ouest" et l'Association d'assistance aux handicapés vietnamiens (VNAH), afin de fournir des services médicaux, de réadaptation fonctionnelle, ainsi qu'un emploi aux handicapés de la ville de Da Nang.

Selon lui, les Etats-Unis qui ont reçu des dossiers d'adjudication, rendront publics au plus tôt un marché d'évaluation de l'environnement, ainsi que leurs préparatifs de la décontamination de l'aéroport de Da Nang. En juin dernier, l'Institut des sciences et technologies du Vietnam et le Département américain de l'environnement ont commencé à tester la bioremédiation sur ce site.

Lors de cette réunion de 3 jours du JAC, scientifiques et représentants d'organisations internationales comme non gouvernementales écouteront des rapports du groupe de travail Etats-Unis-Vietnam sur l'environnement et la santé, discuteront et avanceront des mesures concrètes pour le règlement des conséquences de l'agent orange/dioxine sur l'environnement et la santé humaine. -AVI