Des Vietnamiennes qui œuvrent pour la paix au Soudan du Sud hinh anh 1Les employées de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 qui s’apprêtent à partir en mission au Soudan du Sud fin septembre. Photo: QDND

Hanoï (VNA) - Dix des 69 employés de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1, bientôt en mission pour le Soudan du Sud, sont des femmes. Chacune impressionne tant par sa force de caractère et son charme que ses efforts au travail et dans la vie privée.

Sous un soleil caniculaire qui fait grimper la température, les soldats de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 (relevant de l’Hôpital militaire 175 à Hô Chi Minh-Ville) s’adonnent aux entraînements physiques.

Soutien de la famille et solidarité entre collègues

Sueur au visage, la commandante Nguyên Thi Xoa, infirmière, partage son histoire: "Quand je travaillais à l’Hôpital militaire 7B (province de Dông Nai, au Sud), j’ai été envoyée à cet Hôpital de campagne de deuxième niveau No1. Réalisant qu’il s’agissait d’un virage dans ma vie professionnelle, ma famille et moi avons dû chambouler nos vies afin de me rapprocher de mon lieu de travail. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de mon mari et nous avons ainsi déménagé de Dông Nai à Hô Chi Minh-Ville".

Le couple s’est alors précipité à trouver un logement, à inscrire ses enfants à l’école et à s’adapter à sa nouvelle vie. "Les difficultés que je rencontre ne sont pas rares par rapport à d’autres femmes militaires. Mais nous devons faire beaucoup d’efforts pour concilier vie professionnelle et vie privée. Heureusement que le soutien de ma famille me permet de me concentrer corps et âme dans mon travail", confie la commandante.

Outre ses valises prêtes pour le grand départ, la sous-lieutenante Sa Minh Ngoc, employée administrative dudit hôpital de campagne, emporte également avec elle ses pinceaux et peintures. Originaire de Hanoï, elle est de nature calme et douce. "J’aime le dessin depuis mon enfance. Mes parents m’ont alors inscrite à suivre des cours. Travaillant actuellement dans l’armée, je participe dès que j’en ai l’occasion à des concours de dessins organisés par mon département", partage la militaire. "Dessiner me permet de me détendre et me fait oublier, le temps d’un instant, le mal du pays et de ma famille lorsque je suis en mission à l’étranger". 

Au travail, les collègues s’entraident toutes. Une confrérie qui soude, qui rend plus solidaire et confiant pour assumer les missions à venir au Soudan du Sud, un pays qui connaît des instabilités politiques, un climat extrême ainsi qu’un fossé culturel important avec le Vietnam.

Au-delà des entraînements militaires et professionnels, les employées apprennent également des danses traditionnelles du pays. La sous-lieutenante Tô Thi Kiêu Trinh, infirmière en obstétrique et ayant des dispositions pour la danse, indique: "Afin de bien interpréter les danses folkloriques, comme celles de +trông com+ (danse avec le tambourin oblong), +hoa dang+ (danse avec fleurs et lanternes), nous avons dû apprendre de nombreuses techniques spéciales. Nous envisageons de donner de notre mieux lors des spectacles d’échange culturel une fois au Soudan du Sud".

"Outre les compétences professionnelles, nous tenons également à ce que les compétences transversales, les activités culturelles et les règles de savoir-vivre prennent une place importante dans la formation. Cela permet non seulement de bien accomplir les missions mais aussi de promouvoir l’image du Vietnam à l’étranger", fait savoir le général de brigade Nguyên Hông Son, directeur de l’Hôpital militaire 175. 

Une préparation optimale pour partir en mission

Grâce aux entraînements professionnels, militaires ainsi qu’aux cours de langues étrangères et sur la culture locale, mais surtout de formation pointue sur le maintien de la paix, ces femmes sont fin prêtes à faire face à leurs missions. À noter que ces cours ont été donnés par différents experts des Nations unies ainsi que des unités relevant du ministère vietnamien de la Défense.

"Les cours et entraînements dans le cadre des missions au Soudan du Sud nous permettent de mieux connaître le lieu et d’être plus compétentes au travail", souligne la lieutenante Huynh Thi Câm Tho. Avant d’ajouter: "La moitié des femmes bientôt en mission sont encore célibataires, c’est un avantage car ainsi nous pourrons nous concentrer entièrement dans notre travail. Naturellement, l’une des principales épreuves pour nous, c’est que nous ne connaissons pas toutes ce pays. C’est le grand inconnu!".

Selon le général de brigade Nguyên Hông Son, c’est la première fois que l’armée nationale installe un hôpital de campagne à l’étranger et envoie ainsi des médecins militaires sur place. Par conséquent, malgré un certain nombre de difficultés et de défis durant la préparation, l’établissement a su faire de son mieux pour entraîner ses employés et préparer les équipements nécessaires, le tout sous la surveillance étroite des experts. "Après une batterie d’examens obligatoires avant le déploiement des opérations de maintien de la paix, l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 a été reconnu par les Nations unies comme étant qualifié à accomplir les missions au Soudan du Sud", déclare-t-il.

Selon les prévisions, les employés de cet hôpital de campagne partiront à la fin du mois de septembre pour le Soudan du Sud afin de participer aux opérations onusiennes de maintien de la paix. -CVN/VNA