Le Parti et l'Etat vietnamiens s'intéressent particulièrement à la prévention et à la lutte contre la corruption, les considérant comme une de leurs tâches majeures.


C'est ce qu'a souligné Vu Tien Chien, chef du Bureau national de pilotage de la prévention et de la lutte contre la corruption (OSCAC), lors d'un séminaire international sur le thème ''Critères pour évaluer la corruption et la lutte contre la corruption au Vietnam" organisé mercredi à Hanoi.


Lors de cette manifestation réunissant les représentants de plusieurs organisations internationales, ambassades de Suède, du Danemark... et organes de prévention et de lutte contre la corruption de Chine et de République de Corée, les participants ont écouté des interventions d'experts nationaux comme étrangers.


De 2007 à 2009, dans le classement mondial de Transparency International (TI), le Vietnam a graduellement reculé. Ce qui montre que la prévention et la lutte contre ce fléau a obtenu des résultats initiaux, contribuant considérablement à la lutte contre la récession économique, au maintien de la stabilité politique et au développement socioéconomique du pays.


De 2007 à avril 2010, 1.063 affaires impliquant 2.506 personnes ont été poursuivies en justice. Selon l'OSCAC, l'évaluation de la situation de la corruption, de la prévention et de la lutte contre ce fléau pourrait être basée sur cinq indices que sont, primo, les résultats de perfectionnement des institutions de prévention et de lutte contre la corruption et les résultats de la mise en oeuvre des mesures de prévention, de découverte et de traitement des affaires; secundo , l'évaluation des organes et organisations concernés; tertio, les résultats des enquêtes auprès de l'opinion publique et à travers la presse; quarto, les résultats de la réalisation des tâches de développement socioéconomique, la stabilité politique et l'ordre social; enfin, quinto , l'évaluation des organisations internationales.


Selon TI, pour élaborer des indices d'évaluation de la gestion, de la direction et de la corruption de chaque pays, il faut utiliser des outils de mesure comme l'indice de perception de la corruption, l'indice des pots-de-vin, le diagnostic sur le système national d'intégrité (NIS), la supervision et l'analyse de l'exécution des conventions internationales...


Selon cette organisation internationale, la corruption est l'"abus de pouvoir reçu en délégation à des fins privées" et les enquêtes internationales sont les outils de confiance pour classer le degré de corruption de chaque pays.


Partagent des expériences en la matière avec le Vietnam, un représentant du Département sud-coréen de la lutte anticorruption a estimé qu'en vue de contrôler efficacement la corruption, il faudrait la réaliser selon un itinéraire avec une méthode d'approche systématique et intégrale pour pouvoir voir clairement la cause de ce fléau ainsi que l'environnement propice à la corruption. - AVI