"Le Vietnam est prêt à coopérer avec les amis et partenaires étrangers afin de résoudre, dans les meilleurs délais, les séquelles des bombes à sous-munitions et d'autres engins explosifs laissés par la guerre et de venir en aide aux victimes de ces armes".

C'est ce qu'a déclaré Pham Binh Minh, vice-ministre permanent des Affaires Etrangères, en tête de la délégation vietnamienne qui a participé, en tant que pays observateur, à la 1ère conférence des parties signataires de l'Accord contre les bombes à sous-munitions qui a eu lieu du 9 au 12 novembre à Vientiane. Cet accord est entré en vigueur le 1er août 2010.

La plupart des pays victimes des engins explosifs font face, a-t-il poursuivi, à une pénurie de ressources humaines capables de neutraliser les bombes et mines et épauler les victimes.

"En revanche, plusieurs pays producteurs ou conservant dans leur arsenal militaire des bombes à sous-munitions ne participent pas de façon active à cet Accord", a ajouté Pham Binh Minh.

"Le Vietnam recense environ un million de tonnes de bombes et mines larguées pendant la guerre sur un cinquième de la superficie du pays. Un problème qui entrave les efforts de développement socio-économique du Vietnam et menace la vie de plusieurs civils", a-t-il estimé.

"Face à ces dangers, le Vietnam a élaboré son plan d'action national période 2010-2025, visant à régler les séquelles des bombes et mines laissées par la guerre", a informé le vice-ministre.

Certains pays se sont engagés à soutenir le Fonds de destruction des bombes et mines laissées après la guerre, créé en juillet 2010 par le Laos et le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), dans le but de seconder le Laos à neutraliser tous les engins explosifs laissés après les conflits. Grâce à la contribution des pays, le budget du Fonds s'élève à plus de 6,3 millions de dollars.

Les délégués ont approuvé, lors de cette conférence, plusieurs documents importants, dont la Déclaration de Vientiane et le plan d'action de Vientiane concernant la mise en oeuvre du Traité d'Oslo.

La manifestation a réuni la participation, entre autres, d'Asha Rose Migiro, Secrétaire général adjoint de l'ONU, et de plus d'un millier de délégués représentant une centaine de pays et une cinquantaine d'organisations internationales et ONG.

La prochaine conférence se tiendra au Liban. -AVI