Un colloque scientifique sur le changement climatique et sa résilience a eu lieu le 30 juin dans la ville de Tuy Hoà, province de Phú Yên (Centre), avec la participation de nombreux chercheurs et spécialistes vietnamiens sur l'environnement et la nature.


Un jour auparavant, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cao Duc Phat, a dirigé une conférence en ligne avec les Comités populaires des 63 villes et provinces afin de mettre en œuvre la réglementation sur les séismes et tsunamis.


Selon les données statistiques collectées depuis le début du 20e siècle, des centaines de tremblements de terre d'une intensité de plus de 6,5 sur l'échelle de Richter se sont produits dans le monde. Au Vietnam, 1.645 séismes d'une magnitude de plus de 3 ont été constatés de l'année 114 à 2003.


D'après le Service de météorologie, d'hydrologie et de changement climatique du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, de forts séismes ont lieu à l'Ouest des Philippines - à l'extrémité Est de la mer Orientale - dont les caractéristiques sont susceptibles de provoquer des tsunamis. C'est parce que la plaque tectonique des Philippines avance vers l'Ouest à une vitesse de 8 cm par an que ces tremblements de terre surviennent entre les Philippines et le plateau continental asiatique, d'où un des risques d'autant plus élevé de tsunami, notamment pour le Vietnam. L'étude de cette situation et la recherche de solutions pour établir un système d'alerte aux séismes et aux tsunamis sont "des tâches extrêmement importantes pour notre pays", a insisté Hông Phuong, directeur adjoint du Centre d'information sur les tremblements de terre et d'alerte aux tsunamis de l'Institut de géophysique.


Selon ce professeur-Docteur, le pays compte actuellement 24 observatoires des séismes qui sont en mesure de constater ceux d'une intensité de plus de 3 sur l'échelle de Richter dans le Nord et de plus de 4 dans l'ensemble du pays. Mais en cas de raz de marée suite à un tremblement de terre, comment avertir la population ? "Lorsqu'une information sur un tsunami est transmise par l'Institut de géophysique, la Télévision du Vietnam (VTV) et la Voix du Vietnam (VOV) devront interrompre leurs programmes pour la diffuser immédiatement", a exigé le ministre Cao Duc Phat.


Un fort séisme dans l'océan peut provoquer un tsunami, dont la vitesse est en moyenne de 600 à 700 km/h. En arrivant à proximité d'un plateau continental puis des côtes, sa vitesse réduit mais sa hauteur décuple. Selon les chercheurs, il suffit d'environ 2 heures pour qu'un tsunami apparaissant aux Philippines arrive au Vietnam, à une vitesse pouvant monter jusqu'à 800 km/h.


Pour Lê Huy Minh, directeur du Centre d'information sur les tremblements de terre et d'alerte aux tsunamis, il sera très difficile de donner une alerte au tsunami dans la zone Est de la mer Orientale car celle-ci est trop proche du pays. - AVI