La fête culturelle des ethnies du district de Buôn Dôn, dans la province de Dak Lak sur les hauts plateaux du Centre, a eu lieu du 24 au 26 mars. Cette manifestation bisannuelle vise à valoriser le patrimoine culturel des 18 ethnies de la localité et à présenter ses potentiels touristiques.

Parmi les nombreuses activités culturelles organisées à cette occasion, citons des démonstrations de gongs, d’instruments musicaux des ethnies, de chants et danses traditionnelles.., par des amateurs locaux.

En particulier, cette fête est réputée pour ses éléphants, la fierté de Buôn Dôn, chassés et domestiqués depuis des lustres. Les visiteurs ont pu assister à un rite cultuel pour la santé des éléphants, à une partie de foot et à une course d’éléphants ou encore à la reconstitution de scènes de capture de pachydermes sauvages, de domestication...

La cérémonie d'ouverture a été marquée par la cérémonie de sacrifice du buffle, réalisée selon les coutumes de l’ethnie Edé. Elle a commencé avec une danse Xoang interprétée par des artistes de la commune de Krong Na. Aux sons des gongs, la cérémonie a été animée par les danses des coutelas et des lances des hommes du village.

Selon le Service provincial de la culture, des sports et du tourisme, la cérémonie de culte du génie de l’eau de l’ethnie Edé a été organisée en mars. Sa finalité : que les villageois bénéficient d’une eau propre et d’une bonne santé. Les offrandes se composaient de trois porcs, pour les ancêtres, le génie de l’eau et le propriétaire de la maison.

L'une des cérémonies les plus importantes de cette fête c’est la prière pour la santé des éléphants. Elle témoigne des sentiments des gens pour ce noble animal. Les offres comprennent un buffle ou un cochon, un poulet, selon les ressources financières du propriétaire. A quoi s’ajoutent trois jarres d’alcool de riz, un petit bol de riz, une bougie de cire d'abeille, un bol de riz bien cuit, une gourde d'eau et quelques plats de saucisses de porc.

Autre temps fort : la course d'éléphants. Elle se tient au moment où les groupes ethniques recommencent le travail de la terre. C’est le meilleur moment de l'année, car le temps est sec et ensoleillé.

Des bruits de pas précipités accompagnés dune épaisse poussière, la cravache en peau de buffle tressée du cornac, sifflant au-dessus de la tête de la bête, les coups de marteau en bois que le second cornac lui donne sur les fesses, au rythme des «hay hay» pour le faire avancer, les acclamations des milliers de spectateurs, ouvrent les festivités.

Comme à l’accoutumée, la fête culturelle des ethnies du district de Buôn Dôn a attiré beaucoup de visiteurs, aussi bien vietnamiens qu’étrangers. – AVI