Au cœur de la fête culturelle des ethnies de Buôn Dôn
Parmi les nombreuses activités culturelles organisées à cette
occasion, citons des démonstrations de gongs, d’instruments musicaux des
ethnies, de chants et danses traditionnelles.., par des amateurs
locaux.
En particulier, cette fête est réputée pour
ses éléphants, la fierté de Buôn Dôn, chassés et domestiqués depuis des
lustres. Les visiteurs ont pu assister à un rite cultuel pour la santé
des éléphants, à une partie de foot et à une course d’éléphants ou
encore à la reconstitution de scènes de capture de pachydermes sauvages,
de domestication...
La cérémonie d'ouverture a été
marquée par la cérémonie de sacrifice du buffle, réalisée selon les
coutumes de l’ethnie Edé. Elle a commencé avec une danse Xoang
interprétée par des artistes de la commune de Krong Na. Aux sons des
gongs, la cérémonie a été animée par les danses des coutelas et des
lances des hommes du village.
Selon le Service provincial de la
culture, des sports et du tourisme, la cérémonie de culte du génie de
l’eau de l’ethnie Edé a été organisée en mars. Sa finalité : que les
villageois bénéficient d’une eau propre et d’une bonne santé. Les
offrandes se composaient de trois porcs, pour les ancêtres, le génie de
l’eau et le propriétaire de la maison.
L'une des
cérémonies les plus importantes de cette fête c’est la prière pour la
santé des éléphants. Elle témoigne des sentiments des gens pour ce noble
animal. Les offres comprennent un buffle ou un cochon, un poulet, selon
les ressources financières du propriétaire. A quoi s’ajoutent trois
jarres d’alcool de riz, un petit bol de riz, une bougie de cire
d'abeille, un bol de riz bien cuit, une gourde d'eau et quelques plats
de saucisses de porc.
Autre temps fort : la course d'éléphants.
Elle se tient au moment où les groupes ethniques recommencent le travail
de la terre. C’est le meilleur moment de l'année, car le temps est sec
et ensoleillé.
Des bruits de pas précipités accompagnés
dune épaisse poussière, la cravache en peau de buffle tressée du cornac,
sifflant au-dessus de la tête de la bête, les coups de marteau en bois
que le second cornac lui donne sur les fesses, au rythme des «hay hay»
pour le faire avancer, les acclamations des milliers de spectateurs,
ouvrent les festivités.
Comme à l’accoutumée, la fête
culturelle des ethnies du district de Buôn Dôn a attiré beaucoup de
visiteurs, aussi bien vietnamiens qu’étrangers. – AVI