De nombreux experts vietnamiens et étrangers réunis vendredi à Hanoi ont appelé les organisations internationales à financer l'élaboration d'un programme de conservation et de développement durable des zones humides au Vietnam.

Cet appel a été lancé lors d'un colloque organisé sur ce sujet par le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement du Vietnam, et le Groupe international de soutien aux Ressources naturelles et à l'Environnement (ISGE).

A cette occasion, les participants ont abordé plusieurs questions telles que l'importance des zones humides dans la limitation des conséquences des changements climatiques, ou le soutien de la communauté internationale.

Selon eux, les zones humides ont un rôle important dans le développement socioéconomique, la protection de l'environnement, la lutte contre les catastrophes naturelles, la limitation de la pollution, et notamment celle des conséquences des changements climatiques.

Le Vietnam comprend environ 68 régions humides d'une superficie totale de plus de 10 millions d'hectares, et dont plusieurs sont importantes au niveau international telles le lac de Ba Be du parc national de Ba Be (province de Cao Bang, Nord), l'estuaire du fleuve Rouge à Tien Hai (province de Thai Binh, Nord), le parc national d'U Minh Thuong (province de Kien Giang, delta du Mékong), le cap de Cà Mau (province de Cà Mau, extrême-Sud), et la zone humide de Con Dao (province de Ba Ria-Vung Tau, Sud).

Les zones humides au Vietnam constituent des réserves d'eau, en étant de fait le réservoir des eaux pluviales comme des cours d'eau. Les mangroves, coraux et tapis végétaux marins sont un environnement particulièrement important pour la croissance des espèces animales sauvages et végétales. Les régions humides présentent également nombre d'atouts pour le développement du tourisme national.

En 1989, le Vietnam a signé la convention Ramsar (Iran, 1971) sur les zones humides. -AVI