Malgré une hausse stable du nombre de travailleuses vietnamiennes envoyées à l'étranger, celles-ci n'ont pas encore reçu des attentions comme il faut.

C'est ce qu'a estimé la docteur Suzette Mitchell, chef de la représentation du Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM) au Vietnam.

Prenant la parole jeudi à Hanoi lors d'une formation sur la communication concernant l'amélioration du pouvoir des femmes travaillant à l'étranger, Mme Suzette Mitchell a souligné que les femmes étaient particulièrement vulnérables aux abus sexuels dans leurs pays d'accueil. Les mass media jouent ainsi un rôle important pour mettre en lumière les actes illégaux que ces femmes vietnamiennes à l'étranger peuvent subir.

Le chef du Département de gestion des travailleurs à l'étranger, Nguyen Ngoc Quynh, a annoncé que le nombre de femmes vietnamiennes travaillant à l'étranger augmentait progressivement ces dernières années pour représenter de 25 à 30% des près de 80.000 Vietnamiens allant travailler à l'étranger chaque année.

Selon M. Quynh, les femmes vietnamiennes envoyées à l'étranger par des réseaux informels sont particulièrement exposées à des risques d'exploitation, d'abus sexuel, et même de traite humaine.

A cette occasion, les participants, des experts, journalistes, représentants d'entreprises d'envoi de main-d'oeuvre à l'étranger, ont discuté de politiques, de la situation actuelle ainsi que des mesures susceptibles de protéger ces femmes et leurs droits.

Cette conférence est la première activité du projet d'augmentation du pouvoir des femmes travaillant à l'étranger qui est mis en oeuvre par le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, avec l'assistance technique et financière de l'UNIFEM.

Réalisé durant 24 mois, de décembre 2009 à décembre 2011, ce projet consiste pour l'essentiel à élaborer des politiques nationales et des services de recrutement de travailleurs afin de répondre aux besoins et de protéger éffectivement les droits de ces femmes vietnamiennes.

Ce projet s'inscrit lui-même dans le cadre du programme régional d'amélioration des compétences des femmes travaillant à l'étranger. Celui-ci est déployé par l'UNIFEM dans six pays que sont le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, les Philippines, le Vietnam et le Liban, ainsi que dans huit pays et territoires d'accueil que sont la Malaisie, Singapour, Hong Kong, la Thaïlande, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, la Syrie et le Qatar. - AVI