Masako Sakata, la réalisatrice japonaise du film "My personal requiem" (Mon requiem personnel), un documentaire sur les victimes vietnamiennes de l'agent orange, est revenue il y a peu au Vietnam pour en tourner un second sur le même sujet.

Ces derniers jours, elle se rendait dans des régions lourdement contaminées par l'agent orange dans la province de Thua Thien-Hue et la ville de Da Nang (Centre).

Elle a étudié des archives, visité des centres de soins de victimes de l'agent orange, et filmé la vie de la population locale dans l'espoir que son prochain reportage sur des victimes de l'agent orange comme des vétérans au Vietnam, sera largement diffusé dans le monde.

Cette réalisatrice de 61 ans vit actuellement à Kyoto (Japon). Elle a commencé à réaliser des films sur les victimes de l'agent orange en 2003 après le décès son époux, Greg Davis. Ce dernier est mort à l'âge de 54 ans d'un cancer du foie, attribué à une exposition à ce défoliant lors de son service dans l'armée des Etats-Unis pendant la guerre au Vietnam.

La première oeuvre de Masako Sakata sur ce sujet, "My personal requiem", a été achevée en 2007 puis projetée dans plusieurs pays dont le Japon, les Etats-Unis, la France, Cuba, le Canada... Son documentaire dévoile " les évènements historiques ayant conduit à une catastrophe écologique et humaine "sans précédent".

Selon l'Association des victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine (VAVA), de 1961 à 1971, environ 80 millions de litres de produits chimiques toxiques ont été déversés par les militaires américains au Centre et au Sud du Vietnam, représentant près de 400 kg de dioxine. Le pays recense actuellement près de 4,8 millions de personnes qui ont été exposées à la dioxine, dont 3 millions en sont victimes à des degrés divers./.